Selon La Dépêche du Midi, un quotidien qui paraît dans le sud de la France, Tito Barahira aurait été arrêté hier à Toulouse pour être conduit devant les juges du « pôle crimes contre l’humanité » du TGI de Paris. Depuis le 28 mars 2011, Tito Barahira, qui avait légèrement changé son nom en Barahirwa, fait l’objet d’une plainte pour génocide déposée par le CPCR. Après avoir été bourgmestre de Kabarondo, une ville située dans l’Est du Rwanda, de 1977 à 1986, il avait été nommé directeur de la société Electrogaz dans l’ancienne préfecture de Kibungo. C’est Octavien Ngenzi, lui aussi poursuivi en France et incarcéré à la prison de la Santé à Paris après avoir été arrêté à Mayotte, qui lui succèdera au poste de bourgmestre de Kabarondo.
A l’heure où nous publions cette dépêche, nous ne connaissons pas les raisons pour lesquelles Tito Barahira a été arrêté. Toujours est-il que, selon la connaissance que nous avons du dossier, Barahira porte de lourdes responsabilités dans la mise en place et l’exécution du génocide des Tutsi dans l’ancienne préfecture de Kibungo.
Avec la décision des juges d’instruction parisiens de présenter Pascal Simbikangwa devant une Cour d’assises, annonce quelque peu court-circuitée par les révélations de Jérôme Cahuzac qui, en tant qu’ancien maire de Villeneuve -sur-Lot et chirurgien connaîtrait bien son collègue Sosthène Munyemana, mis en examen pour génocide, nous assistons là à une seconde décision importante concernant des présumés génocidaires rwandais présents sur le sol français. Il semblerait bien que la justice française ait décidé de passer à la vitesse supérieure, ce qui ne peut que nous réjouir. Attendons de savoir maintenant sur quoi débouchera cette nouvelle arrestation. Nous devons rester sur nos gardes et continuer un combat que nous menons en faveur des victimes du génocide et de leurs familles. C’est pour eux avant tout que la justice doit se prononcer. C’est à eux que vont nos pensées en cette période douloureuse de commémoration.