Procès Simbikangwa: 4 février 2014

La journée a commencé par le tirage au sort des jurés: quatre hommes et deux femmes sont retenus pour les titulaires et trpod hommes et deux femmes pour les suppléants. Ces derniers ne participeront aux débats et aux délibérations qu’en cas d’une « défaillance » d’un titulaire.

Le président Olivier Leurent s’adresse alors aux jurés pour leur rappeler le rôle qui sera le leur pendant les six semaines que va durer le procès. Il rappelle ensuite les différentes étapes qui ont conduit Pascal Simbikangwa à la Cour d’assises dans son rapport de présentation général. Pascal Simbikangwa est poursuivi pour complicité de génocide et complicité de crimes contre l’humanité. Va suivre alors une longue synthèse de l’acte d’accusation au cours de laquelle le président va citer les principaux témoins qui ont été entendus: certains viendront témoigner à la barre, d’autres seront entendus par visio- conférence. Trois d’entre eux ne viendront pas.

Au retour à l’audience, après la pause déjeuner, premier coup de théâtre: les avocats de la défense font savoir qu’il ont déposé la veille une demande de nullité. Ils souhaitent que le procès n’ait pas lieu dans l’immédiat. Maître Epstein ne manquera pas de rappeler que lui et sa consoeur, avocats désignés d’office, ne gagnent que quelque 1200 euros à deux, rémunération insuffisante vu la charge de travail. Tour à tour, les deux avocats de la défense vont énumérer les raisons pour lesquelles ils demandent la nullité de la procédure. Il serait trop fastidieux de les énumérer dans ce court compte-rendu.

Tour à tour, les avocats des parties civiles vont prendre la parole pour contester les propos de leurs confrères de la défense: maîtres Beaudoin et Daoud pour la FIDH, Tubiana pour la LDH, Simon pour SURVIE, Foreman pour le CPCR. C’est l’avocat de la LICRA qui terminera les interventions des parties civiles. Tous sont d’accord pour reconnaître que les demandes des avocats de la défense sont sans objet. L’avocat général enfoncera le clou en démontant un à un les arguments de la défense et en se disant choqué qu’une telle demande ait pu être faite. Les avocats de la défense reprendront la parole pour maintenir leur position.

Après une interruption de séance d’une heure pour délibération, la cour reviendra pour dire qu’elle rejette toutes les demandes des avocats de la défense. L’incident est clos, les débats vont pouvoir commencer.

La journée se terminera pas l’interrogatoire serré que va mener le président de la cour en direction de Simbikangwa, en particulier à propos des nombreuses incohérences sur l’identité du prévenu et les mensonges qu’il a cru devoir proférer pour obtenir le statut de réfugié qui lui sera refusé. Pascal Simbikangwa essaie tant bien que mal de répondre mais a du mal à justifier les nombreuses versions qu’il a pu donner à propos de son identité réelle.

Nous n’avons pu suivre la fin de l’audience car Dafroza devait participer à un débat sur France 24. A demain

 

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