Le procès pour génocide d’Yvonne Basebya, Néerlandaise d’origine rwandaise, s’est ouvert à La Haye le lundi 22 octobre 2012. Madame Basebya, 65 ans, est accusée d’implication dans le « meurtre et le viol de Tutsi dans le but d’exterminer la population tutsi » a déclaré le représentant du parquet Ward Fernandusse à l’ouverture de l’audience.
Madame Basebeya est accusée d’avoir joué un rôle dans le génocide des Tutsi, notamment dans le meurtre de 110 Tutsi réfugiés dans l’ église de Gikondo, un quartier de Kigali. Membre de la CDR, parti extrêmiste hutu, selon des témoins de l’accusation, elle aurait incité les miliciens Interahamwe à tuer des Tutsi. Interpellée le 21 juin 2010, madame Basebya a réfuté en bloc toutes les accusations portées contre elle: une attitude caractéristique de la plupart des personnes poursuivies pour génocide au Rwanda. Madame Basebya a été condamnée par contumace par les Gacaca à la réclusion à perpétuité.
Ce nouveau procès dans un pays de la Communauté européenne souligne une fois de plus le retard de la justice française à déférer devant une Cour d’Assise les présumés génocidaires rwandais poursuivis en France.