- Interrogatoire de monsieur NGENZI, suite.
- Audition de Laurent BUCYIBARUTA, lui-même visé par une plainte datée de l’année 2000.
- Audition de Daniel ZAGURY, expert psychiatre dans l’affaire BARAHIRA.
Interrogatoire de monsieur NGENZI,
suite [1].
Le président commence par faire remarquer qu’on se trouve en présence de deux chronologies, celle des Parties civiles et celle de la Défense. Ce sera à la Cour de trancher, chaque chronologie ayant sa cohérence. Demande est faite à monsieur NGENZI de donner des réponses précises.
L’accusé commence par remercier le président: » Je suis satisfait de vous avoir donné satisfaction hier, monsieur le Président. » Toutefois, interrogé sur son emploi du temps du 14 avril, l’accusé bafouille, devient incompréhensible. L’accusé de dire que ce jour-là il a eu un agenda bien rempli: son départ au Centre commercial pour constater le pillage des magasins, son passage à l’église où on dépouille les morts de leurs effets personnels, au presbytère, départ du Père PAPIAS pour son domicile, allusion à la mort d’un certain SIMEONI à la station service fusillé par CYASA, autres meurtres de CYASA… Il rentre ensuite chez lui, certain que ces exactions sont l’œuvre du FPR. De chez lui, il voit des gens rassemblés à l’IGA [2] et décide de s’y rendre. A son arrivée, il ne peut que constater les exécutions sommaires. Pris de peur, il retourne au bureau communal. Pourquoi a-t-il peur? Parce qu’on le considère « comme un complice du FPR » et que les hommes armés n’ont pas renoncé à le poursuivre! Il est toujours considéré comme une autorité! Et de préciser que « ceux qui le (me) chargent sont ceux-là mêmes qu’il (je) aurait dû poursuivre en justice« . Ce que conteste le président.
L’accusé évoque alors la visite au bureau d’un homme qui l’avertit qu’un certain RWANTARINDWA avait constitué une équipe de voyous pour se rendre chez les couples mixtes. NGENZI fera le récit de chacune des rafles, en donnant sa version des faits qui ne correspond pas à celle des autres témoins. C’est d’ailleurs ce que lui fait remarquer le président lorsqu’il reprend la parole. Et l’accusé de redire que s’il s’est rendu dans les familles chez lesquelles s’opèrent des rafles c’était pour les protéger. Ce que beaucoup de témoins contestent. Et de toujours rappeler la peur qui l’habite pour justifier son attitude. « J’ai fait ce que j’ai pu! » Le président a beau lui faire remarquer que son attitude est « suicidaire« : » Vous vous mettez la tête sur le billot! » Il n’en démord pas, donne une nouvelle fois des explications embrouillées.
Le président veut maintenant l’interroger sur la journée du 15 avril. Et l’accusé d’évoquer la visite qu’il rend au préfet de Kibungo pour lui faire connaître son intention de quitter la commune et pour obtenir l’autorisation d’enterrer les victimes de l’église « dans la dignité« . Et les yeux larmoyants, NGENZI parle des morts: « Deux jours au vent et à la pluie, c’était insupportable! » Et comme personne de Kabarondo ne veut faire la sale besogne, il se rend dans son secteur pour recruter des « volontaires ». « Ils ont accepté facilement, comme ils l’auraient fait pour mon père! » Ce n’est pas ce que disent les témoins qui, selon lui, « en rajoutent« : mais on n’est pas à une contradiction près. Le président cherche à savoir si l’enfouissement des corps à l’église, les massacres au Centre de Santé et à l’IGA [2] ont été faits le même jour. NGENZI affirme qu’il est rentré chez lui après l’enterrement. D’après des déclarations précédentes, il n’aurait rien vu au Centre de Santé. Là encore, ce n’est pas ce que disent les témoins. « S’ils disent cela, c’est qu’ils ne veulent pas dire qu’ils sont revenus à Kabarondo« . Il est vrai que l’accusé a intérêt à condenser les événements dans un minimum de temps afin de prouver qu’il n’a pas pu être où on le voit les 16, 17… avril. Un témoin, Donatille KANGONWA, parle pourtant du 18 avril en évoquant les tueries du Centre de Santé! Réponse de NGENZI: » Elle dit n’importe quoi! » « Seul contre tous » lui avait déjà fait remarquer le président. Cela se confirme. Et de redire qu’après l’enterrement, il est rentré chez lui, il avait des réfugiés à approvisionner! Il se dit ensuite menacé par des militaires qui arrivent chez lui et le menacent de leurs armes. Il doit livrer les rescapés qu’il protège, se rend lui-même au bureau communal, mais doit s’arrêter chez UMUTESI: il raconte l’épisode à sa façon, en totale contradiction avec le récit des autres témoins. Il arrive enfin à la commune, remet de l’argent à un lieutenant (NDR: il se tord les mains dans son box) pour sauver l’abbé Papias, mais il n’en a plus pour Dative, la femme de KAJANAGE. Le président s’étonne qu’étant considéré comme un « ennemi » on puisse le laisser partir avec Papias pour aller négocier… « Mourir ou pas mourir! Je devais mourir ou pas mourir! » dira NGENZI. Là encore, comprenne qui pourra. Il se présente comme un otage des militaires: en partant avec Papias, il se sauve aussi.
Le président fait encore remarquer à l’accusé que sa chronologie est beaucoup plus « resserrée » que celle des témoins et que ceux qui parlent du 17/18 font donc erreur? « Même pour l’enterrement? » insiste le président. NGENZI confirme la date du 15 avril et met ces erreurs sur le compte de l’analphabétisme des témoins! Ces différences, il les met au compte de CYASA qui, de sa prison, a été chargé de collecter les renseignements pour les Gacaca [3] : » Tout cela a été monté en prison« , affirme l’accusé. Il nie le fait que des personnes aient été enterrées vivantes à l’église. Et une nouvelle fois en pleurs: » Je voulais leur offrir une sépulture digne. Il y avait un problème sanitaire et il ne fallait pas que le FPR, annoncé par Radio Muhabura, voie ce spectacle« . A savoir s’il a fait une prière, il ajoute qu’on « peut prier dans son cœur! » Suivra une série de questions en provenance des jurés. S’il n’est pas allé chez lui, c’est qu’il ne voulait pas paniquer sa famille. Et puis, il « comptait sur Dieu pour que tout se passe bien« . Son épouse a fui… mais les autres sont restés chez lui. Il précise bien qu’il est resté à l’église pendant tout le temps qu’a duré l’enfouissement des corps. Et d’ajouter: « J’ai fait quelque chose qui n’a pas été fréquent. Je voulais que tout le monde ait son coin dans le trou! » Et l’accusé de se remettre à pleurer tout en demandant qu’on l’excuse pour le nombre de morts qu’il a donné.
Parole est donnée aux parties civiles. Maître Loïc PADONOU lui fait remarquer qu’ayant voulu agir comme un « juste », comment se fait-il qu’aucun témoin ne soit venu dire à la barre que vous ne leur ayez pas conseillé de fuir? » Si j’avais su, reconnaît l’accusé, j’aurais conseillé à tout le monde de fuir. mais fuir à quelle date, chef! » Se reprend: « Excusez-moi, Maître« .
A maître LAVAL d’intervenir. Comment se fait-il que l’accusé ne se soit pas rendu à l’église le 14 avril alors que des massacres terribles avaient été commis? « On m’aurait tué si j’étais venu » dira NGENZI. « Mais vous êtes bourgmestre, vous vous présentez comme un chrétien? insiste l’avocat du CPCR. Et l’accusé de répondre: » A l’église, il n’y avait que la mort. Ceux qui n’avaient pas peur sont allés piller dans les poches des cadavres. J’ai été incapable ce jour-là! » L’avocat de poursuivre: » Mais le 15, vous organisez l’enterrement, vous allez voir le préfet? » Réponse de l’accusé: « Maître, j’étais seul. Si j’avais eu quelqu’un comme vous pour m’appuyer... » De nouveau interrogé sur le nombre des victimes, mais plus encore sur la façon dont les corps ont été jetés tête-bêche dans la fosse: « Je vous en supplie, maître, ne tenez pas compte du nombre que je vous ai donné. Je n’ai pas compté les gens vivants… J’avais honte de voir les gens en détresse sans pouvoir les aider. Selon RYAKA, 607 corps ont été retirés de la fosse. Je ne peux confirmer aucun nombre. » Et maître LAVAL de hausser le ton: « En jetant les victimes dans la fosse, vous les avez rendues anonymes. Votre comportement n’est pas celui d’un juste, c’est celui d’un bourreau! » NGENZI reprend alors la parole: « Sur chaque colline de Kabarondo, il y a des criminels qui savent. On peut recenser les Tutsi qui ont été tués. Il est encore possible de le faire. Allez-y, faites-le! » (NDR: dans son témoignage, madame Dafroza GAUTHIER donnera le lendemain la liste de plus de 200 victimes de Kabarondo, les appelant par leur nom et redonnant ainsi une identité à tous ceux qu’on avait voulu anéantir). NGENZI demande alors pardon à l’avocat qui tonne: « Les survivants n’ont pas à se vanter d’être vivants. Ce n’est pas à moi que vous avez à demander pardon, c’est aux victimes que vous devez demander pardon. »
Maître ARZALIER interroge ensuite l’accusé sur son déplacement à Kibungo le 17 avril (le 14/15 selon l’accusé). Il contredit la version des faits donnés par madame MUGUYENEZA, ajoute qu’il n’est pas témoin de ce qu’elle dit, qu’elle se prétend rescapée de beaucoup d’endroits: » Elle a une dent contre moi! ». Dire que c’était une petite amie à lui dans le passé! Questionné sur INCIMATATA et KAJANAGE, il semble encore attaché aux deux témoins: » L’abbé a été la première personne qui m’a salué quand il est entré dans la salle« . Quant au second, il ne comprend pas vraiment pourquoi il aurait perdu son amitié, tout en reconnaissant qu’il n’a pas menti: « Je prie aussi pour lui. »
Maître LINDON veut savoir si l’accusé a participé à la distribution de machettes le 9 avril. L’accusé nie. A-t-il livré de fausses cartes d’identité avec mention « Hutu »? Il confirme: il avait le carton et le cachet. C’était facile. L’avocate lui fait remarquer que, lors de sa demande auprès de la Cour Nationale du Droit d’Asile en juin 2009, il parle de l’enterrement le 14 avril. « Vous mentez quand? poursuit l’avocate? « Ce qui est vrai, c’est ce que je dis aujourd’hui! » Maître LINDON lui fait remarquer qu’à cette date, il n’était pas encore poursuivi!
Maître Loïc PADONOU lui demande alors s’il connaît Félicien KAYINGA. Il le connaît, il l’a vu au Centre de Santé. Et pourtant, NGENZI l’a soutenu. Comment peut-il venir l’accuser? L’accusé de répondre: « Tous les témoins disent que c’est parce que j’étais bourgmestre! Le 17, je ne suis plus dans la commune« .
Audition de Philippe OUDY, psychologue expert dans l’affaire NGENZI .
L’expertise a été réalisée le 12 novembre 2010, à Fleury-Mérogis. Le contact avec l’accusé aurait été superficiel. Et d’attribuer à son patient une « intelligence dans la moyenne générale« . Il ne signale aucune défectuosité patente. Il ajoute qu’aucun événement n’a pu perturber sa personnalité et qu’il ne découvre pas en lui de thématique délirante. NGENZI a nié les faits qui lui sont reprochés, il ne sait pas pourquoi il est là. « S’il ment, il le fait de façon délibérée » précisera-t-il plus loin. Il se considère comme victime et s’exonère de toute responsabilité. Il aurait même mis sa vie en danger face aux Escadrons de la mort. En un mot, il est plus victime que coupable, il a « un vécu de persécuté« . Il n’existe aucune structure paranoïaque. Il serait plutôt psycho-rigide. Il n’a jamais utilisé le terme de « génocide ».
Audition de Laurent BUCYIBARUTA, lui-même visé par une plainte datée de l’année 2000.
Témoin cité par la défense.
En 1994, il n’était plus préfet de Kibungo puisqu’il avait été muté à Gikongoro en juillet 1992. BARAHIRA l’aurait informé de sa volonté de démissionner dès son arrivée à Kibungo en janvier 1986. Le témoin parle ensuite des conditions dans lesquelles son successeur a été nommé. Le préfet avait donné trois candidatures, et il reconnaît que sa préférence allait vers la nomination de NGENZI, tout en reconnaissant qu’il ne connaissait vraiment aucun des trois. Le président de la République nommera NGENZI. Il a très bien rempli son rôle de bourgmestre pendant toute la période où le témoin a été préfet. Ce dernier souligne qu’il a toutefois rencontré deux difficultés: l’invasion du FPR le 1 octobre 1990 et le multipartisme à partir de juin 1991. NGENZI était un bourgmestre unanimement apprécié.
Le témoin est questionné sur les circonstances de la démission de BARAHIRA. Il n’en sait rien ou ne veut rien en savoir. Il y avait bien des rumeurs mais ne veut pas y prêter l’oreille. Il est cependant rappelé au témoin que lors d’une déposition en mars 2014, il avait déclaré qu’il avait conseillé à BARAHIRA de démissionner! Il connaît RWAGAFILITA [4] , mais sans plus. Avec beaucoup de mal, il va finir par reconnaître qu’il est lui aussi poursuivi en France pour génocide, mais accuse « des touristes qui se font experts et racontent n’importe quoi« . A un juré qui veut savoir s’il était membre du MRND: « Mais qui êtes-vous? » lâche-t-il. Il refuse de reconnaître qu’il était membre d’un quelconque parti politique, même s’il était au MRND jusqu’en 1991.
Maître PADONOU veut parler de son dossier judiciaire mais le témoin rappelle que la question n’est pas à l’ordre du jour. Il reconnaît qu’il y a bien eu le génocide des Tutsi, mais aussi le « massacre des Hutu. » Il ne veut toujours pas dire qu’il est mis en examen en France. C’est l’attitude qu’il gardera lorsque maître AKORRI l’interrogera à son tour.
Monsieur Philippe COURROYE se présente et le questionne à son tour: fréquent qu’un bourgmestre démissionne? Réponse: « Ca arrive. » Les raisons? Le témoin ne voulait pas revenir sur des affaires qui s’étaient passées avant son arrivée. Membre du MRND? Oui, jusqu’au multipartisme. Le témoin reconnaît que le discours de Léon MUGESERA à Kabaya n’était « pas pondéré« , d’après ce qu’on lui a dit.
Maître MATHE intervient à son tour. Elle invite la Cour à se reporter au livre référence d’Alison DESFORGES qui ne met jamais en cause BUCYIBARUTA. Elle rappelle que Kibungo était une préfecture délaissée. Elle refait dire au témoin qu’à Kibungo Hutu et Tutsi vivaient en harmonie. « Les vieux démons ont été réveillés par la guerre » déclare le témoin. Mais avec le multipartisme, il y avait beaucoup plus de conflits entre Hutu eux-mêmes qu’entre Hutu et Tutsi. A la question de savoir si un bourgmestre pouvait solliciter directement l’armée ou la gendarmerie, le témoin déclare que tout citoyen menacé pouvait demander l’intervention de la gendarmerie, mais que pour l’armée, la voie normale était de passer par le préfet. Toutefois, dans des cas exceptionnels, le bourgmestre pouvait rencontrer le commandant militaire. Par contre, pas plus le préfet que le bourgmestre ne pouvaient « donner des ordres » aux militaires. « Le préfet avait un pouvoir de réquisition mais pas de conduite des opérations« .
Pour clore l’audition, le président, malicieusement: « Au revoir, monsieur BUCYIBARUTA, et je ne vous dis pas à bientôt! »
Audition de Daniel ZAGURY, expert psychiatre dans l’affaire BARAHIRA.
Le témoin commence par dire qu’il est en possession du rapport concernant … Callixte MBARUSHIMANA! Stupeur du président qui, après avoir rappelé qu’il s’agit de monsieur BARAHIRA, va lui remettre son propre exemplaire. (NDR: monsieur MBARUSHIMANA est aussi visé par une plainte du CPCR).
L’expert a rencontré BARAHIRA qu’il présente comme « un homme abattu niant les faits« . C’était un homme las, fatigué, malade. Même s’il est difficile d’apprécier sa personnalité, il ne présente pas de pathologie psychiatrique. BARAHIRA aurait évoqué la guerre du FPR, soulignant que « les vainqueurs du conflit armé voulaient lui nuire« . Il ne reconnaît aucun fait qu’on lui reproche. Si on s’acharne sur lui, c’est parce qu’il avait été bourgmestre. C’est la stratégie du FPR. L’expert évoque ensuite le parcours de l’accusé après son départ du Rwanda, ses problèmes de santé, son cursus scolaire. En résumé, il faut éliminer toute pathologie psychiatrique. Il se dit victime, n’éprouve aucun regret ni sentiment de culpabilité. Aucun trouble n’altère son discernement et il est accessible à une sanction pénale.
Les questions du président, de l’avocat général et de la défense donneront l’occasion à l’expert d’évoquer la psychologie des tueurs de masse. Faisant référence au procès de Nuremberg, il parle de la réaction d’un expert américain: « Ce sont des hommes comme il en existe beaucoup aux Etats-Unis ». De citer aussi Christopher BROWNING, auteur du livre « Des hommes ordinaires« : tous ceux à qui on a laissé le choix de tuer, ils l’ont fait. Selon un savant hollandais, il existe une « carence d’élaboration psychique » chez ce genre de bourreaux. Le tueur se range dans une action de groupe dans lequel il dissout son libre-arbitre. Il éprouve bien une honte vis-à-vis de sa famille, mais pas de culpabilité. « Il faudrait qu’ils (les tueurs) revivent en fantasme les crimes qu’ils ont commis pour qu’ils ressentent de la culpabilité. La vieille femme que je tue n’a rien à voir avec ma mère, l’enfant que je tue n’a rien à voir avec mon enfant. »
Questionné par la défense, l’expert va souligner qu’il est resté psychiatre dans ses investigations, c’est tout ce qu’il sait faire. L’Histoire? Ce n’est pas son domaine. Et de rappeler un proverbe rwandais: » Un homme, ça pleure de l’intérieur! » (NDR: soit! Il arrive aussi à un homme de pleurer!)
L’audience est suspendue. Restera à entendre le lendemain deux nouveaux experts, ainsi que Dafroza et Alain GAUTHIER, du CPCR.
- La première partie de l’interrogatoire a eu lieu la veille, lundi 27 juin.
[Retour au texte] - Centre communal de formation permanente.
[Retour au texte] - Gacaca : Tribunaux traditionnels au Rwanda, réactivés en 2001, en raison de la saturation des institutions judiciaires pour juger des personnes suspectées de meurtre pendant le génocide. Composées de personnes élues pour leur bonne réputation, elles ont une vocation judiciaire et réconciliatrice. Voir le glossaire pour plus de détails.
[Retour au texte] - Le colonel RWAGAFILITA était l’homme fort de la région, éminence grise du pouvoir génocidaire. Il valait mieux bénéficier de ses faveurs pour devenir bourgmestre… Il fut parmi les activistes les plus impliqués dans les massacres autour de Kibungo dont il était originaire. Sous le régime HABYARIMANA, il avait été décoré de la Légion d’Honneur par la France!
Voir le glossaire pour plus de détails.
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