Procès HATEGEKIMANA/MANIER, lundi 5 juin 2023. J16



Audition de monsieur Festus MUNYANGABE, cité à la demande du ministère public, en visioconférence depuis KIGALI.

A la demande de monsieur le président LAVERGNE, le témoin précise qu’en 1994 il habitait à MUSHIRARUNGU, en face de la colline de NYABUBARE. Et de poursuivre : « Les Tutsi ont été victimes de malheurs sans nom ». Il évoque alors la mort d’un certain RUGEMA, qui travaillait au Parquet, une des premières victimes. S’étant rendu chez NTASHAMAJE, il a vu beaucoup de morts. Et d’évoquer sa stupéfaction à la vue des cadavres.

Avec les autres, il est resté là sans savoir que dire ni que faire. Dans l’après-midi, les gendarmes sont arrivés au Centre Blanc Bleu et ont demandé où était le conseiller Israël; ils sont allés le chercher chez lui. BIGUMA a tenu une réunion pour dire que les Tutsi devaient mourir. Beaucoup de Tutsi ont alors quitté leur domicile pour la colline de NYABUBARE.

Nyabubare

Le témoin et les autres assaillants sont partis en grand nombre, armés de machettes et de gourdins, vers NYABUBARE. Le témoin parle alors d’un certain Joseph NGIRINSHUTI, dont il rectifiera le prénom lors d’autres questions du président: il s’agissait bien de Pierre NGIRINSHUTI, un ancien militaire qui a tiré en l’air. Certains « militaires », en fait des gendarmes, sont allés chercher « une très grosse arme », tandis que le témoin est resté sur place avec le conseiller Israël. À la vue des gendarmes, Pierre NGIRINSHUTI est parti à CYABAKAMYI. Ils apprendront plus tard qu’il sera tué.

Toujours sur questions du président, le témoin confirme qu’il était là, avec une douzaine de gendarmes. Il n’en connaissait aucun mais en voyant leur uniforme, il en a conclu que c’était des gendarmes: tenue kaki et béret rouge. Le véhicule qu’ils utilisaient était un « tout terrain blanc, double cabine. » Il a su que BIGUMA était présent pendant la commission des crimes. C’est ce jour-là, devant le domicile du conseiller, qu’il a connu le nom de BIGUMA, celui-là même qui donnait ses instructions. BIGUMA aurait aussi dirigé une réunion à laquelle participaient beaucoup de gens de NYABISINDU, mais il ne se souvient pas de la date.

Entendu par les enquêteurs du TPIR[1], par les Français et les OPJ[2] du GFTU[3], on relève un nombre important de contradictions (NDR. Il faut dire que de nombreuses années séparent chacune de ces auditions). Ce que ne manquera pas de souligner le président en lisant les dépositions du témoin.

Lors de l’attaque, les assaillants portaient des armes traditionnelles tandis que les gendarmes tiraient avec leurs fusils. Beaucoup de Tutsi ont été tués. Interrogé sur les « patrouilles », le témoin reconnaît y avoir participé. Après les massacres, on leur disait:  » Allez-y, toutes les vaches sont à vous. » Et d’avouer que « les rondes étaient terribles« . Les victimes de NYABUBARE étaient originaires de NYANZA mais certains étaient venus d’ailleurs. On savait, à NYANZA, que les massacres avaient commencé déjà à GIKONGORO. D’ailleurs, les Hutu de la préfecture voisine leur reprochaient d’avoir abrité des Tutsi.

Condamné à dix ans de prison, il en effectué douze.

Une des avocates du ministère public lui demande s’il y avait une barrière à Bleu Blanc. Le témoin confirme tout en ajoutant que lui-même se tenait sur une autre barrière. Il savait que seuls les Tutsi étaient visés. L’avocate lui rappelle que devant les gendarmes français, monsieur MUNYANGABE avait parlé de l’installation d’une « arme très lourde ».


Audition de monsieur Samson MATAZA, cité à la demande du ministère public, détenu, en visioconférence depuis KIGALI.

Samson MATAZA est un agriculteur, originaire de la cellule de MBUYE. Il est actuellement détenu suite à son arrestation le 16 septembre 2009 et à sa condamnation par la Gacaca[4] de MBUYE à 15 ans de prison. Il doit donc être libéré l’année prochaine.

Centre commercial près de le frontière du Burundi où Nyagasaza a été arrêté. Le chemin descend vers la rivière Akanyaru.

Samson se trouvait au centre commercial l’AKAZARUSENYA au moment de l’arrestation du bourgmestre NYAGASAZA. Quand le président lui demande à quelle date c’était, il affirme que c’est le 13 avril. Or nous savons maintenant que l’arrestation a eu lieu le samedi 23 avril, au matin de l’attaque sur la colline de NYABUBARE. Le Président essaie de l’aider à se situer dans le temps par rapport à l’attentat contre l’avion du président HABYARIMANA le 6 avril, mais la confusion persiste et le témoin finit par dire que « quand vous êtes en prison, vous perdez la notion du temps ».

Le témoin s’est donc rendu dans un débit de boisson à l’AKAZARUSENYA près du port, près de la rivière AKANYARU avec le conseiller Abiya UKWIZABIGIRA et d’autres civils. En arrivant, ils ont vu une voiture de gendarme blanche et trois gendarmes dont BIGUMA. Ils se sont installés et ont commencé à boire de la bière de banane quand ils ont vu le bourgmestre NYAGASAZA passer près d’eux, habillé d’un costume noir et d’une sacoche de la même couleur. Il se serait arrêté pour saluer le conseiller qu’il connaissait. Peu après, il a vu les gendarmes l’interpeller et le faire monter dans le véhicule. Ils ont également assisté à l’arrestation d’un autre Tutsi, Pierre NYAKARASHI. Le conseiller a informé le témoin que ces personnes étaient des gendarmes et que l’un d’eux était BIGUMA. Ces informations lui ont été confirmés plus tard par l’ancien conseiller de secteur Israël DUSINGIZIMANA.

Quand il est interrogé sur la situation à l’AKAZARUSENYA, Samson affirme qu’il y avait beaucoup de Tutsi qui essaient de traverser la frontière pour arriver au BURUNDI. Avec l’agitation qui se créait près de la frontière, il a entendu des coups de feu tirés en l’air du côté du BURUNDI et a vu un homme mourir dans la confusion.


Audition de monsieur François HABIMANA, partie civile déjà constituée. CPCR, assisté par maître Domitille PHILIPPART.

François HABIMANA, rescapé de Nyabubare

François HABIMANA est une partie civile du CPCR. Il est agriculteur et habite désormais à RWABICUMA. Il décide de débuter son audition par une déclaration spontanée chargée d’émotion.

Le vendredi 22 avril 1994, François a vu la situation se dégrader, les gens fuir vers MUNINYA et les maisons brûler. Il a vu sa propre maison brûler et a décidé de fuir avec sa mère à MUNYINYA. Lui et un grand groupe de Tutsi de la région et des régions avoisinantes se sont regroupés sur la colline de NYABUBARE avec le militaire Pierre NGIRINSHUTI. François et les autres nombreux réfugiés ont vu, dans la soirée, un véhicule blanc s’approcher de la colline puis repartir. La population avait eu peur du groupe qui avait rassemblé des pierres pour se défendre.

Le lendemain matin, vers 10h, est descendu un véhicule blanc avec à son bord environ sept gendarmes. Ils se sont arrêtés en contrebas du domicile du conseiller Israël. Les gendarmes et la population ont encerclé la colline et les tirs ont commencé. François raconte qu’il voyait les gens tomber et mourir autour de lui, femmes, hommes, enfants et personnes âgées. Il a essayé comme beaucoup de se cacher des tirs et a vu la personne qui se cachait juste à côté de lui mourir d’une balle.

En apercevant les civils armés de machettes, de lances et de gourdins, François a décidé qu’il allait se rendre afin de demander à mourir d’une balle et non sous les coups d’armes traditionnelles. Il s’est dirigé mains en l’air, vers le bas de la colline où se trouvaient les gendarmes. Tandis qu’il descendait pour se rendre, il pouvait entendre les Hutu autour l’insulter, lui et sa famille. Il s’est ensuite retrouvé nez à nez avec un gendarme du nom de SAFIRI qui l’a reconnu. Il connaissait son beau-frère et a alors conseillé à François d’aller s’adresser à l’adjudant-chef BIGUMA en précisant qui était son beau-frère. En poursuivant son chemin vers les gendarmes, François a été arrêté par un autre gendarme qui lui a demandé ses papiers d’identité. En regardant le portefeuille, il a vu que François était Tutsi mais s’est concentré sur l’argent qu’il y a trouvé et l’a laissé passer.

En arrivant à hauteur de BIGUMA, François lui a dit que son beau-frère était Vincent MUNYARUYONGA. Vincent était un Hutu marié à la sœur de François, une Tutsi, mais aussi un ami de BIGUMA et un grand tueur pendant le génocide. BIGUMA lui a alors dit de s’assoir à côté de lui et d’attendre, il lui a dit qu’il le conduirait à Vincent et qu’ils verraient bien s’il disait la vérité.

Par chance, deux personnes dont le conseiller Israël DUSINGIZIMANA et Esdras SINDAYIGAYA l’ont reconnu mais ont décidé de ne pas le dénoncer.

Mais c’est à ce moment que plusieurs dizaines de Tutsi qui avaient vu François s’approcher de BIGUMA ont décidé de faire de même, pensant qu’ils pourraient aussi être épargnés. BIGUMA a alors ordonné à un gendarme qui était armé d’un fusil de type R4 de les fusiller, tuant ainsi le groupe de Tutsi devant les yeux horrifiés de François. BIGUMA aurait alors dit à ce moment-là : « Je ne veux jamais tolérer d’être dirigé par les chiens de Tutsi ». Les gendarmes ont ensuite pris les machettes et les gourdins, et ont achevé quiconque était encore en vie. Puisque la population avait pris peur de la défense des Tutsi organisée par Pierre NGIRINSHUTI, BIGUMA a ordonné qu’on pille son habitation qui se trouvait sur la même colline. Il a ensuite lancé une grenade dans la maison qui a explosé.

Sur la propriété de Pierre Ngirinshuti, policier tutsi tué à Nyabubare.

Après cet épisode, François est monté dans le véhicule blanc avec les gendarmes et s’est laissé mener jusqu’à NYANZA. Sur la route, la voiture s’est arrêtée à plusieurs barrières et BIGUMA disait aux gens de travailler. Il aurait à cette occasion laissé entendre qu’il s’occuperait bientôt des « cafards » de NYAMYAGA, mais que pour l’instant il était fatigué de son triomphe du jour et voulait se reposer.

Une fois arrivé au camp de la gendarmerie, BIGUMA a dit à François d’aller chercher son beau-frère qui vivait en contre-bas de la gendarmerie, afin qu’il vienne confirmer à BIGUMA qu’il était en effet un Hutu. Une fois arrivé sur place, sa sœur et son mari l’ont accueilli en le nourrissant et en lui proposant de se laver et de se reposer. Vincent, qui était pourtant très investi dans les massacres, est allé à la gendarmerie pour mentir à BIGUMA et dire que François était un Hutu. Environ trois heures après, BIGUMA est descendu devant leur maison pour demander à saluer le Hutu qui avait failli mourir pour rien. François, qui avait peur d’être reconnu par le voisinage, a demandé à sa sœur de lui dire qu’il dormait. Après que BIGUMA a été parti, la sœur de François l’a informé que les gendarmes allaient partir chercher le bourgmestre GISAGARA pour le punir de s’être opposé au génocide et d’avoir protégé des Tutsi.

François termine son récit en remerciant les autorités qui ont arrêté BIGUMA. Il dit ainsi : « Après avoir entendu que BIGUMA allait être jugé devant la justice, je me suis dit que je pourrais enfin mourir en paix. Après avoir donné mon témoignage, je partirai en paix ». Il poursuit en disant qu’il ne fait aucun doute sur la culpabilité de BIGUMA et que lors des moments de commémoration, les autorités et la population ne font que parler de BIGUMA et de sa participation dans le génocide : « Il tuait avec beaucoup de zèle, il n’a épargné personne ».

Après des questions du Président, François se tourne vers le box de l’accusé et dit le reconnaître. Philippe HATEGEKIMANA, lui, dit qu’il ne le connaît pas. On apprend ensuite au cours des questions que la famille de la sœur de François a fui au Congo à la fin du génocide et que son beau-frère a été condamné à 15 ans de prison.

Quand Maître PHILIPPART lui demande s’il éprouve une forme de reconnaissance pour BIGUMA qui l’a épargné, le témoin répond : « Vu les cadavres qu’il a fait tomber devant moi, je ne peux pas remercier BIGUMA de quoi que ce soit. Comment voulez-vous que je le remercie ? Il a exterminé tout NYANZA ».

Au moment des questions de la défense, Maitre GUEDJ questionne le témoin sur des éventuelles contradictions qu’on peut trouver entre son audition devant les gendarmes français et son audition aujourd’hui. Il l’interroge donc sur la durée de l’attaque, sur le nombre de Tutsi présents sur la colline, sur l’arme que portait BIGUMA. François répond à chacune de ces questions en disant qu’au moment de l’attaque il n’a pas eu le temps de regarder sa montre, de compter le nombre de corps ou d’analyser les armes des gendarmes : « J’ai fait des estimations, je ne comptais pas les heures, je regardais seulement les gens mourir ».

Au loin, chez François HABIMANA.


Audition de madame Odetta MUKANYARWAYA, partie civile déjà constituée. CPCR, assistée par maître Domitille PHILIPPART.

Madame MUKANYARGWAYA commence par remercier le gouvernement français et le président de la république, ainsi que la justice française.

Dans un récit chargé d’émotion mais tout en retenue, le témoin porte à la connaissance de la cour que pratiquement toute sa famille a été exterminée sur la colline de NYABUBARE. Sur une centaine de personnes, moins d’une dizaine ont survécu.

Evoquant le souvenir de Pierre NGIRINSHUTI, madame MUKANYARWAYA révèle qu’il s’agit du frère de son père. BIGUMA était venu chercher Pierre, le militaire. Il a envoyé un gendarme avec le message suivant: « Va, et dis-lui que s’il ne veut pas faire exterminer sa famille, il faut qu’on se voie! » La réponse: « Qu’il vienne lui-même! »

Le jour suivant, le vendredi, BIGUMA est revenu et a rassemblé la population. Personne encore n’avait été tué. Les réfugiés ont ramassé des pierres, ont poussé des cris, et la voiture des gendarmes est repartie.

Le samedi, les gendarmes sont revenus: beaucoup de Tutsi s’étaient rassemblés sur la colline d’en face. Ordre a été donné d’encercler la colline de NYABUBARE sur tous les côtés. Les réfugiés ont commencé à fuir et à se disperser. Le témoin est partie en compagnie de sa petite soeur. Un obus est tombé sur la maison de son oncle Pierre. Le témoin, qui a perdu presque toute sa famille n’a jamais su qui était mort, et où.

Monsieur le président reprend alors les déclarations du témoin, lui fait préciser la composition de sa famille. Certains des membres de sa famille, apprendra-t-elle plus tard, seront tués à la paroisse de CYANIKA (NDR. Sur les massacres dans la préfecture de GIKONGORO, se reporter aux comptes-rendus des audiences du procès de Laurent BUCYIBARUTA, le préfet de GIKONGORO).

Madame MUKANYARWAYA parle alors de sa petite fille de deux ans qu’elle avait confiée à sa marraine et qui sera entraînée au Zaïre. Elle ne la retrouvera que plusieurs années plus tard: l’enfant avait désormais dix ans. C’est la Croix-Rouge qui l’a lui a ramenée.

BIGUMA? Des « voix » disaient que c’était lui qui incitait à tuer. Et le témoin de revenir sur l’histoire de son oncle Pierre, quelqu’un de vaillant qui, suite à de nombreuses mutations inexpliquées, avait décidé de quitter l’armée après avoir ramené sa famille à NYANZA.

Les obus? Elle a entendu le bruit des obus tirés sur le sommet de la colline, mais elle avait déjà fui. Impossible pour elle de reconnaître des assaillants. Il s’agissait de « sauver sa vie« . Lors de son retour, elle tombera sur les corps des siens dévorés par les chiens. Avant ces trois journées de malheur, les gens s’entendaient bien. Ce sont surtout les gens venus de GIKONGORO, au-delà de la MWOGO, qui sont venus les tuer.

Après le génocide, lors des Gacaca[4], certains tueurs ont plaidé coupable, ont présenté des excuses aux rescapés: « Nous nous sommes pardonnés mutuellement. Aujourd’hui, nous essayons de reconstruire la société rwandaise. »

Invitée par le président à ajouter quelque chose, le témoin: « BIGUMA, qui a exterminé notre famille, lui a vu la sienne s’agrandir, contrairement à la nôtre. Nous demandons à être indemnisés. Nous sommes invalides, nos biens n’ont pas été épargnés, nos chèvres, nos vaches, tous nos biens ont été volés. J’étais la plus âgée des enfants rescapés. Personne n’avait encore vingt ans. »

La justice? « C’est pour nous une forme de thérapie. »

Maître PHILIPPART demande au témoin d’évoquer les circonstances du retour de son oncle Pierre à NYANZA. Les gendarmes voulaient le prendre pour qu’il retourne au camp de GAKO qu’il avait quitté. Mais c’était un mensonge: il sera tué. Si les gendarmes n’étaient pas intervenus, les réfugiés ne seraient pas morts. Ils ont fait front avec leurs voisins hutu. Sur question de l’avocate, le témoin évoque son passage par NYAMURE avec sa sœur Bernadette MUKANGAMIJE qui a été entendue dans la procédure. De tous leurs biens pillés, elle n’a rien récupéré.

Madame AÏT HAMOU fait préciser au témoin que Odetta est son prénom en Kinyarwanda. Elle parle aussi d’un certain KAYIRANGA qui serait parti en moto chercher les gendarmes pour tuer son oncle.

La défense terminera l’audience par une série de questions auxquelles on est maintenant habitués: le témoin a-t-elle témoigné dans d’autres affaires, quelle voiture les gendarmes ont-ils utilisée, sa couleur, sa marque, l’identité des gendarmes… Des questions qui peuvent paraître désuètes dans la mesure où BIGUMA, depuis toujours, dit avoir quitté NYANZA vers le 20 avril! Dans son box, l’accusé semble peu concerné par ce qui se passe dans la salle. Il ne répond à aucune question, n’a jamais pris de notes. Restent encore plus de trois semaines de témoignages pour permettre aux jurés de se construire une intime conviction.

 

PS. A noter que, dans la salle d’audience, les conditions d’écoute ne sont pas optimales. Il faut trop souvent tendre l’oreille sans être sûr d’avoir bien entendu. Ce qui pourrait amener les auteurs de nos comptes-rendus à faire des erreurs de transcription.

 

Margaux GICQUEL

Alain GAUTHIER

Jacques BIGOT pour les notes et la mise en page

 

  1. TPIR : Tribunal Pénal International pour le Rwanda, créé à Arusha (Tanzanie) par la résolution 955 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, le 8 novembre 1994 (en anglais ICTR).[]
  2. OPJ : officier de police judiciaire.[]
  3. GFTU : « Genocide Fugitive Tracking Unit », section du parquet de Kigali en charge des fugitifs.[]
  4. Gacaca : (se prononce « gatchatcha »)
    Tribunaux traditionnels au Rwanda, réactivés en 2001 et opérationnelles à partir de 2005, en raison de la saturation des institutions judiciaires pour juger des personnes suspectées de meurtre pendant le génocide. Composées de personnes élues pour leur bonne réputation, les Gacaca avaient une vocation judiciaire et réconciliatrice, favorisant le plaider coupable en contrepartie de réduction de peines. Près de 2 millions de dossiers ont été examinés par 12000 tribunaux gacaca avant leur clôture officielle le 18 juin 2012.
    Cf. glossaire.[][]

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