Procès HATEGEKIMANA/MANIER, mercredi 14 juin 2023. J23



Audition de monsieur Jean-Marie Vianney KANDAGAYE, détenu, cité à la demande du ministère public, en visioconférence depuis KIGALI.

Jean-Marie Vianney KANDAGAYE est entendu en visio-conférence étant donné qu’il est détenu au centre pénitencier de NYANZA. Il commence par déclarer qu’il ne connaît pas le Philippe qu’on est en train de juger mais qu’il a entendu dire qu’il avait organisé des attaques.

Jean-Marie Vianney était inspecteur scolaire jusqu’en 1992, il a ensuite été enseignant à l’école primaire de KINAZI dans la commune de RUSATIRA jusqu’en mars 1994 où il a été nommé président du MRND[1]. Enfin, il a été nommé bourgmestre le 20 juin 1994.

Le président commence par lui demander s’il a été témoin de discriminations envers les Tutsi concernant l’accès à l’éducation et à l’enseignement. Il répond que selon lui, il n’y en avait pas, qu’il y avait une majorité d’enseignants Tutsi et que le concours d’entrée à l’école secondaire voyait réussir des Hutu comme des Tutsi. Le président s’étonne mais poursuit ses questions. Il demande au témoin de lui donner les noms des responsables administratifs et politiques dans la commune de RUSATIRA en avril 1994. Jean-Marie Vianney énumère les bourgmestres qui l’ont précédé en finissant par Vincent RUKERIBUGA qui était bourgmestre juste avant lui.

Le président demande ensuite au témoin ce qu’il sait du mouvement de jeunesse du MRND, les Interahamwe[2]. Le témoin dit qu’ils n’étaient pas très actifs dans sa localité puisque les partis majoritaires étaient le PSD[3] et le MDR[4], il dit aussi qu’il ne connaît pas la personne qui en était responsable. Le président encore étonné lui demande s’il connaît des noms d’assaillants et les noms des policiers municipaux dans sa localité ; il mentionne notamment Michel NKURUNZIZA, le lieutenant-colonel HABIMANA ou le bourgmestre Esdron NYAWENDA. Pour chaque nom cité, Jean-Marie Vianney répond qu’il les connaît mais qu’il ne les a pas vus pendant le génocide. Il répond globalement qu’il ne sait rien sur leur implication.

Le témoin avoue tout de même qu’il a participé à une réunion de sécurité mais, selon lui, elle avait simplement pour but de faire ériger des barrières pour contrôler les personnes qui entraient dans le pays sans documents d’identité.

Concernant les attaques dont il a été témoin ou auxquelles il a participé, le témoin mentionne une première attaque à SOGWE qui aurait commencé après que des Tutsi eurent frappé un homme du nom de Dieudonné. Les militaires seraient ensuite arrivés et auraient trouvé la population fâchée, ils auraient lancé une attaque mais selon le témoin, personne n ‘est mort au cours de cette attaque. Les assaillants auraient simplement fouillé les maisons sans les incendier ou les piller, faisant ainsi fuir les Tutsi.

Le témoin raconte ensuite l’attaque de l’ISAR SONGA[5]. Il explique que c’était un samedi. Les gendarmes sont venus jusqu’à la barrière du lieu qu’on appelait ARETE. Ils ont rassemblé les gens qui s’y trouvaient et leur ont dit qu’il fallait aller chasser les Tutsi à SONGA parce qu’ils craignaient une insécurité. Jean-Marie Vianney dit ensuite que les Tutsi réfugiés à l’ISAR SONGA ont tué un Hutu qui venait leur apporter de la nourriture et que c’est pour cette raison que les gendarmes avaient ordonné à la population d’aller tuer les Tutsi. Les gendarmes ont été les premiers à arriver sur les lieux et la population a marché environ trois kilomètres, arrivant donc après les gendarmes qui avaient déjà commencé à tirer sur le camp des réfugiés. Il n’a pas vu de gens mourir mais juste des Tutsi sortir en courant de SONGA. Il confirme que ce sont des gendarmes puisqu’ils avaient des tenues kaki et des bérets rouges, ils étaient environ dix gendarmes. Le témoin dit avoir entendu dire par la population autour que c’était BIGUMA qui avait amené les gendarmes.

Quand le président demande au témoin s’il sait combien de personnes sont mortes lors de l’attaque, il répond qu’il n’a pas cherché à savoir s’il y avait des morts parce qu’il ne pensait pas qu’il y aurait des conséquences et qu’on lui poserait des questions. Il n’a pas entendu d’explosions mais des tirs de balles. Le président lit au témoin ses déclarations au moment de ses auditions devant les enquêteurs du TPIR[6] et devant les enquêteurs français au cours desquelles il avait donné plus d’informations sur le rôle des gendarmes et sur BIGUMA. Ses réponses restent floues et il dit ne pas se souvenir.

Il dit qu’il y a bien eu un hélicoptère piloté par un militaire prénommé Xavier MUNYURANGABO. Il ne l’a pas vu survoler l’ISAR SONGA mais il a appris que ce militaire avait atterri chez son père avant de repartir à KIGALI.

Après plusieurs questions concernant BIGUMA, le témoin finit par dire qu’il n’a pas entendu le nom de BIGUMA le jour des faits mais plus tard, alors qu’il avait clairement affirmé l’inverse lors de ses auditions. Jean-Marie Vianney KANDAGAYE a été condamné à la peine de réclusion à perpétuité par la juridiction Gacaca[7] du secteur de GAHANA.

Au moment des questions des parties civiles, Maître PHILIPPART lui demande s’il sait que Pascaline, la fille d’Antoine NTAGUGURA et partie civile du CPCR, a été cachée chez lui par son épouse Xaverina MUKAMUVARA, et que c’est là qu’elle a appris l’arrestation de son père et de son frère. Il répond qu’il le sait mais qu’il ne sait rien de ce qu’il est advenu d’eux. Le témoin affirme qu’à la barrière sur la route ARETE qu’il a tenue à plusieurs reprises, toutes les personnes qui sont passées avaient leur carte d’identité Hutu et sont passées sans encombre.

Maître ALTIT, pour la défense, demande si le témoin s’est vu promettre un avantage en échange de son témoignage. Il répond qu’au moment où il a reçu sa convocation, quelqu’un lui a dit qu’il allait bénéficier d’un repas le jour de son témoignage mais qu’il ne l’avait pas encore reçu. La défense lui pose ensuite des questions concernant la collecte d’informations dont il a fait partie en prison en 2001 et le questionne sur sa fuite au Congo. Le témoin explique donc que les forces du FPR[8] sont arrivées le 28 juin et qu’il est parti le 30. Il s’est réfugié dans le camp de KASHUSHA jusqu’au 3 novembre 1994 date à laquelle il a fui le camp pendant qu’il était attaqué. Il est retourné au Rwanda le 16 décembre 1996 et a été arrêté le 25.


Audition de monsieur Léonard PFUKAMUSENGE, cité à la demande du ministère public, en visioconférence depuis KIGALI.

En avril 1994, Léonard PFUKAMUSENGE habitait GITOVU, à HANIKA, à proximité de l’ISAR SONGA[5]. Il a travaillé à l’ISAR SONGA pendant huit ans jusqu’en janvier 1994. Le président LAVERGNE questionne le témoin sur les responsables administratifs de son secteur. Le témoin donne des noms et mentionne des militaires qui sont venus près de chez lui et qui ont ordonné d’ériger une barrière, de tuer les Tutsi qui y passaient et de prendre leurs biens. La barrière se trouvait à l’endroit dit GAKONI, à la frontière entre HANIKA et NYARUGUNGA, à environ cinq kilomètres.de l’ISAR SONGA.

Au début du génocide, Léonard, qui était Hutu, est parti se réfugier pendant deux jours à l’ISAR SONGA avec ses voisins Tutsi. Un homme est venu parmi les réfugiés pour dire aux Hutu qu’ils pouvaient rentrer chez eux et qu’ils n’étaient pas concernés. Léonard raconte qu’il a alors compris pourquoi on lui avait demandé d’ériger une barrière. Après qu’il fut rentré chez lui, il a vu d’autres barrières être érigées à tous les croisements, il a vu des Hutu brûler et piller les maisons.

Pendant le génocide, Léonard a tenu la barrière près de chez lui à plusieurs reprises. Il été témoin du meurtre d’une trentaine de Tutsi sur cette barrière, hommes, femmes, et enfants. Le témoin dit qu’à l’ISAR SONGA, avant la grande attaque, il a vu un militaire aller de temps en temps tirer sur les Tutsi puis repartir. Il a également vu un hélicoptère passer au-dessus de la colline vers 10h du matin deux jours avant la grande attaque.

Le jour du massacre de l’ISAR SONGA, Léonard était chez lui quand il a vu des gendarmes passer avec des fusils et des caisses de munitions. Ils lui ont dit de les rejoindre, et Léonard a alors rejoint un grand groupe de 100 à 200 Hutu en direction du camp des réfugiés Tutsi. Une fois arrivés sur place, un gendarme a donné au témoin une caisse qui contenait des balles. Pendant l’attaque, il s’est tenu à une dizaine de mètres d’une arme qui, selon lui, ressemblait à un mortier. Il a vu les gendarmes insérer les munitions qu’il tenait dans le tube de l’arme et tirer sur la colline. L’arme faisait beaucoup de bruit et de fumée. Il estime qu’entre l’arme et les personnes ciblées il y avait environ un kilomètre et demi. Il se souvient de les avoir vu tirer une dizaine de fois.

Une fois que les obus avaient été tirés, les civils et gendarmes se sont dispersés et les bruits de balle se sont fait entendre. Au cours des questions posées par la cour, le témoin confirme qu’il s’agissait de gendarmes puisqu’il les décrit comme portant des tenues proches de celles des militaires mais avec des bérets rouges. Il précise que l’attaque a commencé entre 15h et 16h et s’est terminée quand la nuit est tombée vers 17h30.

A la fin du génocide, Léonard n’a pas fui. Il a été arrêté le 27 février 1995 et transféré à la prison de NYANZA le 2 avril 1995. Il a été jugé et condamné en 2007 à une peine de 17 ans de réclusion. Il est sorti de prison le 2 avril 2012. Il finit par dire qu’il connaissait un BIGUMA, mais que celui-ci était son voisin, n’était pas militaire et qu’il était en prison avec lui..


Audition de monsieur Albert MUGABO,  cité par le ministère public à la demande du CPCR, en visioconférence depuis KIGALI. Souhaite se constituer partie civile à l’audience, assisté par maître PHILIPPART.

Albert Mugabo

Le témoin dit avoir quitté son domicile le 21 avril, sa femme, une Hutu désirant rester avec ses trois enfants. Dans sa fuite vers le BURUNDI, il est arrêté par des gendarmes  qui arrivaient de NTYAZO.  Il se trouvait alors au lieu-dit KAMURETI, près du domicile de Philippe NDAYISABA.

Un autre véhicule à bord duquel se trouvait Joseph NKUSI, responsable de la sécurité, tente de rassurer les gens qui fuient: en réalité, les assaillants ne seraient que des « bandits » venus de GIKONGORO pour manger leurs vaches. A la vue d’un camion chargé de militaires, le témoin s’enfuit avec ses vaches. Il passe la nuit dans la forêt de NYARUGUNGA, près de l’église adventiste.

Un certain Samuel NDAYISABA arrive avec son frère et s’étonne de trouver des réfugiés à cet endroit. Il leur demande de partir avec leurs vaches, ordre qui leur sera réitéré au passage d’une barrière: « Allez rejoindre vos congénères à ISAR SONGA » leur dit-on. Plus de trois mille Tutsi sont rassemblés là selon le témoin. Des assaillants leur livrent bataille mais ils résistent. Le 25 et le 26 avril seront deux jours d’accalmie.

Le lendemain, un hélicoptère survole le groupe des réfugiés puis s’en est allé.

C’est le 28 que « des choses atroces » vont arriver. Beaucoup de militaires vont encercler l’ISAR SONGA[5]: ils portent des bérets rouges (NDR. Ce sont donc des gendarmes). Ils ont installé un engin en face, sur la colline BUREMERA. La population était là avec des armes traditionnelles. Les gendarmes ont alors tiré sur les réfugiés: les vaches, les corps des gens étaient « catapultés ». Le témoin réussit à fuir avec d’autres jusqu’à la rivière AKANYARU. Par chance, la nuit est tombée.

Arrivés chez KANTANO, ils croisent un nouveau véhicule de militaires qui veulent les tuer au bureau communal de MUYAGA. Tharcisse SINZI, un professeur de karaté (NDR. Il sera entendu le lendemain[9]) prend la tête du groupe et leur dit de se cacher dans la brousse. C’était entre minuit et une heure du matin.

Arrivés à l’AKANYARU, après avoir contourné des barrières près desquelles les tueurs dormaient, SINZI s’est mis à l’eau. Ils se sont encordés avec leurs vêtements, toujours sous la direction du professeur de karaté. Des cadavres entravaient leur fuite. SINZI a fini par traverser et il est revenu avec des militaires burundais et des piroguiers. Les militaires tiraient en direction du Rwanda pour protéger la traversée des rescapés.

Les questions vont permettre d’affiner les déclarations du témoin qui avoue avoir des problèmes de mémoire et de concentration. Il avouera, sur questions du président, que chaque mois, une certaine Thérèse vient le rencontrer pour parler avec lui, lui proposer des jeux et lui faire faire des exercices de respiration. Après avoir avoir vécu de tels événements, on ne peut qu’être traumatisé finira-t-il par reconnaître. De plus, il vit seul, ayant divorcé de sa femme qui avait participé au génocide.

Invité à dire s’il souhaite ajouter quelque chose à son témoignage, Albert MUGABO demande au président de ramener au Rwanda tous ceux qui ont tué les leurs et qui vivent à l’étranger.

Maître PHILIPPART lui pose quelques questions concernant les gendarmes et lui demande s’il a été blessé. Le témoin montre une cicatrice à l’épaule et déclare que toute sa famille a été tuée à l’ISAR SONGA.

Madame AÏT HAMOU, pour le ministère public, lui fait redire que les militaires qu’il a vus portaient bien des bérets rouges et qu’ils dépendaient de la brigade de NYANZA.

Les questions de la défense ne permettront pas d’obtenir les précisions qu’elle souhaitait. Son ex-épouse n’a pas été jugée pour participation au génocide.

Le témoin ayant aperçu Tharcisse SINZI sur l’écran de la visioconférence lui adresse un signe auquel ce dernier va répondre: sourire de la cour et du public.


Audition de madame Chantal KAYIRANGA, partie civile déjà constituée (CPCR) assistée par maître Domitille PHILIPPART. 

Le témoin commence par dire que leur domicile a été attaqué par des Interahamwe[2] le 21 avril 1994: ils voulaient s’emparer de leur bétail. Les habitants des lieux se sont défendus. La maison familiale s’était remplie de personnes venues d’ailleurs: plus de 25 personnes s’étaient rassemblées. S’étant présentée à la paroisse du père canadien SIMART, ce dernier leur aurait savoir qu’il ne pouvait les accueillir. Chantal et sa famille décident donc de rejoindre l’ISAR SONGA[5].

Les réfugiés vont vivre là plusieurs jours difficiles: faim, soif, insécurité, pluie abondante. Ceux qui se hasardaient à aller chercher de quoi manger se faisaient tuer par les Interahamwe. Sa maman était devenue gravement malade et des jeunes hommes l’ont conduite dans un centre de santé.

Quelques jours après, un avion a tourné au-dessus des réfugiés. Le témoin précisera plus tard qu’il s’agissait d’un hélicoptère.

Le lendemain, les enfants de l’âge du témoin sont partis se laver dans la vallée. Ils ont entendu des tirs: les enfants s’étaient mis à pleurer.

Des gendarmes sont arrivés à la laiterie de l’ISAR SONGA. Les adultes leur lançaient des pierres mais les réfugiés commençaient à se sentir de plus en plus faibles.

« Nous nous sommes mis à courir, poursuit Chantal, avons traversé les collines en passant par MAYAGA pour tenter de rejoindre le BURUNDI ». Des Interahamwe sont arrivés à bord d’un véhicule et ont tiré en l’air. Les réfugiés se sont scindés en deux groupes: un prenant la direction du bureau communal, l’autre sous la conduite de SINZI[9].

Les Interahamwe promettent aux enfants qu’ils ne leur feront pas de mal. Une femme qui avait perdu son enfant remet une robe à son jeune frère. Le lendemain, les hommes vont être déshabillés et ont leur attachera les bras derrière le dos. Ils seront alignés…

Quant aux femmes et aux jeunes filles, il n’était pas question de les tuer. Il fallait les sauvegarder pour les violer ensuite. Sur question du président, Chantal avouera qu’elle était présente lors des viols. Les enfants, eux, étaient pris pour servir dans les maisons des Hutu. Placée chez une vieille femme qui va la maltraiter, elle sera ensuite confiée à une autre qui s’est bien occupée d’elle et de sa nouvelle compagne. Son frère, confié à un enseignant, sera aussi maltraité et finira par la rejoindre.

Cette vieille femme hutu s’occupera d’eux jusqu’à l’arrivée des Inkotanyi. Sa mère sera prise par des Interahamwe et violée.

Sur question du président, le témoin explique pourquoi leur famille avait fait le choix d’aller à l’ISAR SONGA: c’était un établissement public où on ne pouvait ni tuer les vaches de l’Etat, ni tuer les Tutsi.

Troupeau à l’ISAR SONGA.

Difficile de se reconstruire après de tels événements, reconnaît Chantal. Elle a pourtant fait des études secondaires et a fondé une famille: elle a cinq enfants et travaille dans une mutuelle de santé.

Maître PHILIPPART pose une question au témoin: « Votre mari Léopold est aussi partie civile dans ce dossier, pouvez-vous parler de ce qui lui est arrivé pendant le génocide? »

« Ils étaient 16 enfants dans sa famille et seulement 2 ont survécu. Sa famille a été tuée à NYABUBARE. C’est difficile aussi pour lui, mais la vie continue », répond-elle.

La défense tentera de la mettre en face de ses contradictions, surtout concernant ce qu’elle a dit à propos des gendarmes.

 

Margaux GICQUEL

Alain GAUTHIER

Jacques BIGOT pour les notes et la mise en page

 

  1. MRND : Mouvement Républicain National pour la Démocratie et le Développement, ex-Mouvement révolutionnaire national pour le développement, parti unique de 1975 à 1991 fondé par Juvénal HABYARIMANA.[]
  2. Interahamwe : « Ceux qui combattent ensemble » ou « qui s’entendent », mouvement de jeunesse et milice recevant une formation militaire, créé en 1992 par le MRND, le parti du président HABYARIMANA. Voir FOCUS – Les Interahamwe.[][]
  3. PSD : Parti Social Démocrate, créé en juillet 1991. C’est un parti d’opposition surtout implanté dans le Sud, voir glossaire[]
  4. MDR : Mouvement Démocratique Républicain, voir glossaire[]
  5. ISAR Songa : Institut des sciences agronomiques du Rwanda[][][][]
  6. TPIR : Tribunal Pénal International pour le Rwanda, créé à Arusha (Tanzanie) par la résolution 955 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, le 8 novembre 1994 (en anglais ICTR).[]
  7. Gacaca : (se prononce « gatchatcha »)
    Tribunaux traditionnels au Rwanda, réactivés en 2001 et opérationnelles à partir de 2005, en raison de la saturation des institutions judiciaires pour juger des personnes suspectées de meurtre pendant le génocide. Composées de personnes élues pour leur bonne réputation, les Gacaca avaient une vocation judiciaire et réconciliatrice, favorisant le plaider coupable en contrepartie de réduction de peines. Près de 2 millions de dossiers ont été examinés par 12000 tribunaux gacaca avant leur clôture officielle le 18 juin 2012.
    Cf. glossaire.[]
  8. FPR : Front Patriotique Rwandais[]
  9. voir l’audition de Tharcisse SINZI, 15 juin 2023.[][]

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