Procès en appel HATEGEKIMANA : mercredi 6 novembre 2024. J3


Projection du documentaire de France 3 « Rwanda. Autopsie d’un génocide » dans l’émission La marche du siècle. États d’urgence.

« Rwanda : autopsie d’un génocide », documentaire réalisé par Philippe LALLEMANT, diffusé en septembre 1994 dans l’émission « La marche du siècle » présentée par Jean-Marie CAVADA sur France 3.

 

Avant l’audition du témoin, monsieur le président demande au colonel Jules CHEVALIER de se présenter. Il assure les fonctions de police d’audience pour veiller à ce que les témoins entendus en visioconférence puissent parler sans subir de pression. Il confirme que le témoin est seul dans la salle: l’interprète, celui choisi par l’ambassade de France, se tient à ses côtés.

 

Audition de monsieur Stéphane AUDOIN-ROUZEAU, témoin présenté par des parties civiles.

Le témoin commence par s’excuser de ne pas pouvoir être entendu en présentiel. Il s’était engagé dans une formation académique au Rwanda mise en place par le Mémorial de la Shoah. Il se présente comme un spécialiste de la Grande Guerre. Ayant découvert le génocide des Tutsi en 2008, il ne se considère pas comme un expert mais comme « un passeur » vis à vis de la société française et du point de vue judiciaire. (NDR. La défense lui demandera d’expliquer le sens de cette expression). Le génocide des Tutsi, marqué par une radicalité de la violence de masse, reste « relativement méconnu, il ne bénéficie pas du statut mémoriel des autres génocides: il y a un déficit de connaissance dans ce génocide. »

Et le témoin de faire son mea culpa: en 1994, jeune universitaire, il n’a pas prêté intérêt à ce génocide, il ne l’a pas vu: un regret qui le suivra toute sa vie. Il ajoute avoir avalé sans distance que cette violence était « une série de massacres interethniques ». « Comme beaucoup, poursuit-il, j’ai cru aux différences physiques entre Hutu et Tutsi. J’ai regardé, avec ce bagage absurde, ce génocide de très loin. » Il ne veut pas se présenter en donneur de leçon.

« En France, on a encore du mal à comprendre qu’il s’agissait d’un génocide moderne au même titre que le génocide arménien ou celui de la Shoah, un génocide qui puise à la même source que les autres« . Il se rattache aux autres génocides selon trois axes que l’on retrouve dans tout génocide:

une idéologie: racisme et racialisme sont au cœur de ca génocide dont l’origine se rattache à la pensée européenne de la fin du XIXème siècle et du début du XXème. Pour les trois grands génocides du XXème siècle, il existe un « terreau idéologique commun ». Le témoin poursuit en faisant un rapide historique de l’histoire de la Région des Grands Lacs. Les découvreurs du Rwanda se présentent en ethnographes et classent les populations hutu et tutsi en deux « ethnies » qu’ils racialisent. Très impressionnés par la royauté tutsi, ils font de ces derniers un groupe supérieur aux origines sémitiques différent de la population bantoue. Le colonisateur va s’appuyer sur les Tutsi dont ils formeront les cadres. D’où un ressentiment de la population hutu qui ne disparaîtra jamais. Les premiers massacres de 1959 vont occasionner le départ en exil de nombreux Tutsi. Mais cette idéologie ethno-raciale ne suffit pas pour expliquer le génocide. Il faut un autre facteur: la guerre.

la guerre. Il n’y a pas de génocide sans guerre qui en est « un ingrédient indispensable« . Suite à l’attaque du FPR[1] le 1er octobre 1990 nait « une angoisse de la défaite » qui précipite vers le génocide. La guerre provoque une grande tension sociale qui va se développer en « une certaine paranoïa ». Le gouvernement craint les « infiltrations ». La guerre crée « un temps autre, une manière différente de voir le monde, ce qui rend plus facile le meurtre de masse. »

une action de l’État. Il n’y a pas de génocide sans État, avec une administration efficace. Il faut une force armée qui exécute le génocide: les FAR[2], la Garde présidentielle, la gendarmerie, les milices des différents partis politiques. Sans oublier le rôle essentiel de l’administration locale: préfets, bourgmestres nommés, responsables de secteur, de cellule. Ce qui fait qu’il est impossible pour les victimes d’achapper à la mort. Rôle enfin de la propagande: partis politiques, meetings, presse (Kangura[3]), la RTLM qui mêle musique zaïroise à l’appel aux meurtres[4].

Le génocide, ce n’est pas le résultat d’une colère spontanée du peuple hutu dont on vient de tuer le président. Ce sera la ligne de défense du gouvernement intérimaire. Le témoin de souligner ensuite « le rôle du voisinage » (cf. la Shoah par balles). Au Rwanda, les voisins se sont mobilisés, le pays va se couvrir de barrières pour empêcher les Tutsi de s’enfuir. Pas de « génocide spontané« . Prétendre le contraire est « une idée absurde ». Sans l’État, la population n’aurait pas été entraînée dans les massacres.

Conclusion: le génocide des Tutsi mérite d’être mieux connu, comme les autres génocides du XXème siècle. Le génocide des Tutsi, au programme des lycées, est servi par beaucoup d’articles ou de documentaires qui permettent de mieux le connaître. « Plus le temps passe, plus on prend conscience de la gravité de ce génocide qu’il faut considérer comme un très grand événement de notre temps. »

Les questions de monsieur le président vont permettre d’éclairer un certain nombre de notions: pas de Hutu modérés, mais des Hutu d’opposition, les « tueurs-sauveteurs » (NDR. À ne pas confondre, bien sûr avec les Justes. Le témoin en donne toutefois une définition surprenante: « sauver des Tutsi pour en garder des exemplaires »?), le basculement de BUTARE dans le génocide, le rôle de la gendarmerie (Cf. le témoignage de Jean VARRET à qui le chef d’état-major de la gendarmerie, RWAGAFILITA, en 1991, demande des armes lourdes pour en finir avec le problème tutsi. Ils sont peu nombreux, ce sera vite réglé.[5]) (NDR. Le général Jean VARRET doit être entendu vendredi 8 novembre à 17 heures.)

Monsieur le président SOMMERER questionne le témoin sur les divergences d’analyses entre « les spécialistes« . S’agit-il d’un génocide préparé ou pas? (NDR. Si l’on s’en tient à la définition du génocide, n’est-il pas obligatoirement préparé?) Divergences entre la position de madame Alison DES FORGES et celle de monsieur André GUICHAOUA.  Concernant le négationnisme, il est constitutif du génocide. En France, ce négationnisme prend depuis longtemps la forme « du double génocide« .

Au Rwanda, on fait commencer le génocide en 1959 avec des massacres précurseurs (1963/1991/1993), GUICHAOUA le 12 avril 1994 avec la fuite du gouvernement intérimaire vers GITARAMA (NDR. Et les Tutsi morts entre le 6 et le 12 avril, ce ne sont pas des victimes du génocide? Absurde), d’autres enfin, dont le témoin, plutôt au début des années 90.

C’est au tour des parties civiles de poser des questions à monsieur AUDOIN-ROUZEAU. « Les Dix commandements des Bahutu »?[6] C’est le Mein Kempf des Tutsi avec la stigmatisation des femmes tutsi (d’où le viol massif des femmes tutsi). Référence au Décalogue, les dix commandements de la Bible. Concernant le viol, il a pour objectif la rupture de la filiation: viols collectifs, parfois en présence des enfants, avec la volonté de transmettre le virus du sida. Les viols sont parfois organisés par les autorités: la ministre de la famille, Pauline NYIRAMASUHUKO et son fils SHALOM en sont les exemples les plus connus[7]. Sans oublier les massacres au sein de la cellule familiale.

Le FPR aurait sacrifié les Tutsi de l’intérieur pour obtenir le pouvoir, demande maître TAPI comme l’a prétendu un témoin de la défense? C’est « une position insensée » répond le témoin. C’est le FPR qui a arrêté le génocide. Et d’ajouter: « J’aurais aimé que la France participe à ce sauvetage. »

Maître EPOMA évoque le soutien des gendarmes aux miliciens. Le témoin ne peut que reconnaître que les miliciens ont d’abord tenté de tuer les Tutsi dans des lieux comme les églises mais devant la résistance de ces derniers, les gendarmes sont intervenus.

Est abordée ensuite la notion « d’accusation en miroir » qui consiste à accuser l’autre du crime qu’on prépare soi-même.

Madame DURET, l’avocate générale, revient sur la déshumanisation des Tutsi, élément de l’idéologie. De souligner aussi le rapport de la population civile à l’autorité (Cf. le discours du président SINDIKUBWABO qui déclenche la participation au génocide de la population de BUTARE le 19 avril 1994[8]).

C’est au tour de la défense de clôturer la série des questions. C’est maître ALTIT qui intervient. Questions courtes, sur un ton monocorde. « Vous êtes un expert de la Shoah »? « Quand vous dites que vous êtes un passeur, que voulez-vous dire? Vous passez quoi? » Le témoin répond qu’il passe ses connaissances du terrain, qu’il rencontre surtout les rescapés, passeur à travers son travail, à travers les médias, devant les tribunaux, dans le milieu scolaire…

A-t-il interrogé des responsables du FPR? Le témoin répond par l’affirmative sans donner de nom. Idem concernant des représentants de l’ancien régime. Des détenus en prison? Jamais.

Pour le témoin, qui sont les experts vivants ou décédés du génocide des Tutsi? Jean-Pierre CHRETIEN, Alison DES FORGES, Hélène DUMAS et André GUICHAOUA.

L’avocat de la défense s’étonne que le témoin parle d’idéologie racialiste concernant les Arméniens. De citer des massacres de masse en dehors de toute guerre, dont celui des Grecs pontiques, des Chaldéens, des Assyriens. « Plus une épuration ethnique pour les Grecs » répond le témoin. Et le Cambodge?  Pour certaines populations, on peut parler de génocide. Mais de souligner un désaccord entre les Sciences sociales et le droit. C’est pareil concernant « la planification« .

D’après le Rapport Mapping concernant les massacres du FPR au Congo[9], « combien de morts? 200 000, cela vous paraît possible? » Le témoin explique la situation qui a amené les troupes de l’armée du Rwanda à intervenir au Congo en 1996: réfugiés des camps puissamment armés et qui combattent, formation des FDLR[10] dans ces camps (qui ne rêvent que de retour). 200 000 morts, possible, mais qui ne doivent pas faire oublier les morts du génocide et les centaines de milliers de Hutu qui sont rentrés au pays.

 

Lecture de l’audition de madame Hélène DUMAS, empêchée de témoigner pour des raisons de santé.

A défaut de pouvoir comparaître comme témoin, le rapport d’Hélène DUMAS est lu par monsieur le président.

Dans le contenu, la témoin revient sur l’atmosphère qu’elle appelle « univers mental » créée par la colonisation au Rwanda, notamment sur les racines de la division entre les ethnies. Elle rappelle les vagues de persécution des années 1990 dont ont été victimes les Tutsi ainsi que la « préparation matérielle » du génocide. Les Tutsi sont rapidement assimilés au FPR et un schisme se crée au sein des Forces Armées du Rwanda entre les personnes en faveur et en défaveur des accords d’Arusha (introduction du multipartisme dans le pays). Elle mentionne une préparation à une « solution finale » et l’hétérogénéité des réactions à la mort du président HABYARIMANA sur le territoire du Rwanda, notamment explicable par une présence plus ou moins importante de miliciens sur les différentes parties du territoire.

Elle rappelle que les ¾ de la population tutsi est décimée à la fin du génocide. Elle décrit la dimension verticale et horizontale des massacres : verticale car instaurée par les autorités, horizontale car perpétrée dans les cercles de voisinage et familiaux. Elle ne qualifie pas ces derniers perpétrateurs comme des exécutants en expliquant que certains ont su faire preuve d’un « raffinement cruel » dans ces massacres. Elle vise notamment les pratiques systématiques d’éventrement de femmes enceintes (afin d’observer le fœtus) et les viols perpétrés en public. Ces massacres interviennent, selon elle, comme le dernier échelon de violence et de cruauté qui était perpétré contre les Tutsi depuis les années 1990.

On pourra également se reporter à l’audition de madame Hélène DUMAS lors du procès en première instance, le 11 mai 2023.

 

Audition de monsieur Alain VERHAAGEN, témoin de l’accusation.

Le témoin précise que c’est le 11ème procès pour lequel il est cité en France et en Belgique pour des faits de génocide au Rwanda. Il a souvent voyagé en Afrique notamment au Burundi dans le cadre de ses travaux et se définit comme africaniste. En mai 1994, il est au Burundi et tente d’entrer au Rwanda grâce à ses contacts sur place. Il y reste 48h et est témoin de nombreuses scènes postérieures à des massacres. Alors qu’il est rentré en Belgique pour interpeller les acteurs internationaux, MSF Belgique lui demande de se porter garant de leur sécurité afin que l’organisation puisse aussi entrer sur le territoire Rwandais, ce qu’il accepte. Il va donc chercher à en savoir plus sur le mode opératoire des massacres. Il observe qu’un massacre a eu lieu dans un église dans laquelle s’étaient réfugiés des Tutsi (église de NTARAMA puis celle de NYAMATA). Des trous ont été faits dans les murs pour jeter des grenades à l’intérieur, pousser les victimes à l’extérieur où elles étaient assassinées à la machette. Il estime que cette pratique était systématique sur plusieurs parties du territoire d’après ce qu’il a vu en se déplaçant vers l’est puis le sud. Il évoque les barrières dressées partout afin d’identifier les Tutsi et les exécuter.

M. VERHAAGEN se questionne sur le leitmotiv de ce qui a pu pousser des familles à s’entretuer, des mères à assassiner leur enfant et des enfants à assassiner leur mère. Il invoque les expériences de MILGRAM qui ont démontré que des personnes de tout milieu social pouvaient se résigner à infliger des souffrances, voire la mort, à quelqu’un par l’argument d’autorité. Il affirme notamment que la responsabilité ressentie des auteurs était réduite à néant par le sentiment de n’être qu’un maillon de la chaîne.

Le témoin déclare que BUTARE n’a pas cédé aux massacres immédiatement grâce au passé multipartite de la région et au préfet tutsi, Jean-Baptiste HABYARIMANA.

Me TAPI, avocat de la partie civile? le questionne quant au pouvoir d’un gendarme dans cette situation. Le témoin répond qu’il est absolu, son autorité et sa légitimité ne sont pas discutées. À la question « un gendarme pouvait-il sauver une vie humaine ? », il répond « bien entendu ». À cela il argumente qu’il a vu des gendarmes rwandais passer des contrôles aux barrières érigées avec des dizaines de femmes tutsi.

Me GISAGARA à son tour lui pose une question sur l’existence d’« accusations miroir ». Le témoin explique à la cour qu’il s’agit de l’idée qu’il y aurait eu un double génocide, une peur des Hutu de se faire exterminer, ce qui expliquerait leur passage à l’acte. Cependant il révoque la notion de massacres commis par le FPR car si ce dernier a causé la mort de nombreuses personnes hutu, notamment civiles, leur ampleur ne peut pas s’élever à la notion de massacre.

Mme l’avocat général DURET demande au témoin les souvenirs qui l’ont le plus marqués personnellement durant les événements. Il parle d’une petite fille dont le corps gisait au milieu des autres à l’entrée de l’église de NTARAMA. Il parle aussi des personnes brûlées vives dont on devinait la résignation par leur posture qui ne suggérait plus la panique. Il parle enfin de ces réfugiées dont il a croisé le chemin au Burundi et qui ont souhaité lui expliquer les horreurs des crimes sexuels qu’elles avaient vécus.

Me DUQUE, pour la défense, prend enfin la parole pour questionner le témoin à son tour. Elle demande tout d’abord à ce dernier si les exactions du FPR sont visées par la notion d’accusation en miroir. Il répond que cela correspond au discours de légitimation des « actes préventifs » c’est-à-dire les massacres commis contre les Tutsi, et que cela constitue une stratégie mise en place en 1991. Il explique par la suite qu’après le 19 avril, la scission entre les Hutu du nord – qui se considèrent supérieurs, et les Hutu du sud, est majoritairement remplacée par une scission entre les Hutu favorables ou défavorable au génocide. Ainsi, il y avait un gros risque à s’affirmer contre le génocide en cours comme l’illustre l’assassinat de certains d’entre eux. La défense tente ensuite d’établir un lien entre le témoin et l’association IBUKA, partie civile au procès, en questionnant son rôle dans la création de celle-ci, ou ses écrits dans un ouvrage collectif. Le témoin se défend qu’il n’a aucun lien direct avec une partie civile, qu’il n’est ni fondateur de l’association, ni co-auteur d’un livre publié.

On pourra également se reporter à l’audition de monsieur Alain VERHAAGEN lors du procès en première instance, le 11 mai 2023.

 

En fin de journée, monsieur le président souhaite poser deux ou trois questions à l’accusé. Ce dernier ne nie pas le génocide. Quant à savoir pourquoi il a fait appel du jugement de première instance, monsieur  MANIER s’exprime: « Ce n’est pas à moi de répondre. Ce n’est pas de ma compétence. J’ai fait appel sur les conseils de mon avocat. »

Monsieur le président: « Vous reconnaissez les faits pour lesquels vous êtes condamné? »

L’accusé: « Je ne les reconnais pas. Je fais appel parce que je suis innocent. Je suis une cible facile. Des réfugiés rwandais se sont mis à faire de la politique. Ils sont ici, dirigés par le régime de Kigali. Je suis un coupable idéal, une cible facile à détruire. » On n’en saura pas plus pour aujourd’hui.

 

Coline BERTRAND, stagiaire.

Alain GAUTHIER, président du CPCR.

Jacques BIGOT, pour les notes et la mise en page.

 

 

  1. FPR : Front Patriotique Rwandais[]
  2. FAR : Forces Armées Rwandaises[]
  3. Kangura : « Réveille-le », journal extrémiste bi-mensuel célèbre pour avoir publié un « Appel à la conscience des Bahutu », dans son n°6 de décembre 1990 (page 6). Lire aussi “Rwanda, les médias du génocide“ de Jean-Pierre CHRÉTIEN, Jean-François DUPAQUIER, Marcel KABANDA et Joseph NGARAMBE – Karthala, Paris (1995).[]
  4. RTLM : Radio Télévision Libre des Mille Collines – cf. Focus : LES MÉDIAS DE LA HAINE[]
  5. Le colonel RWAGAFILITA était chef d’état-major adjoint de la gendarmerie depuis 1979 lorsqu’en 1990 il explique au général VARRET sa vision de la question tutsi : “ils sont très peu nombreux, nous allons les liquider”. Il sera mis à la retraite “d’office” en 1992 avant d’être rappelé, avec Théoneste BAGOSORA, pour “venir aider” au début du génocide. Sous le régime HABYARIMANA, il avait été décoré de la Légion d’Honneur par la France!
    Voir le glossaire pour plus de détails et le témoignage de son neveu Manassé MUZATSINDA, ex-policier communal.[]
  6. « Appel à la conscience des Bahutu » avec les 10 commandements » en page 8 du n°6 de Kangura, publié en décembre 1990.[]
  7. Pauline NYIRAMASUHUKO : ministre de « la Famille et du  Progrès des femmes » à partir de 1992 jusqu’à la fin du génocide, n’hésite pas à inciter les tueurs, voire son fils Shalom, à violer les femmes tutsi. Jugée au TPIR et condamnée à perpétuité en 2011, peine réduite à 47 années de prison en 2015. Voir également: Madame Pauline, la haine des Tutsis, un devoir historique, podcast de France Culture, 28/4/2023.[]
  8. Théodore SINDIKUBWABO, président du GIR (Gouvernement Intérimaire Rwandais) pendant le génocide (voir Focus – L’État au service du génocide): discours prononcé le 19 avril à Butare et diffusé le 21 avril 1994 sur Radio Rwanda. (voir  résumé et transcription sur le site francegenocidetutsi.org).[]
  9. Rapport Mapping (officiellement Projet « Mapping »): mission d’enquête du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme concernant les violences et crimes de guerre commis sur le territoire de la république démocratique du Congo de mars 1993 à juin 2003, cf. Wikipedia.[]
  10. FDLR: Forces démocratiques de libération du Rwanda, groupe armé formé en république démocratique du Congo (RDC) en 2000. Il défend les intérêts des Hutus rwandais réfugiés en RDC et opposé à la présidence de Paul Kagame, cf. Wikipedia.[]

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