Derniers mots laissés à l’accusé :
« Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du jury…
Je vous remercie de m’avoir accordé la possibilité de m’exprimer(…). Je voudrai m’adresser aux rescapés. Il ne m’est jamais venu à l’esprit de les abandonner aux tueurs. Par manque de courage? Est-ce que je pouvais les sauver? J’ai des remords qui me hantent depuis plus de 28 ans. Je n’ai jamais voulu la souffrance des rescapés. Je n’ai pas pu les sauver, ni leurs familles, ni leurs amis. Jamais je n’ai voulu les abandonner aux tueurs. Jamais je n’ai voulu leur souffrance. Je n’ai jamais été dans le camp des tueurs. Jamais je n’ai voulu ces atrocités. Je vous remercie. »
Avant que la cour ne se retire pour délibérer, monsieur le président rappelle aux jurés l’article 353 du code pénal :
« on ne leur demandera pas les moyens par lesquels ils se sont convaincus (…). Une seule question vous sera posée : avez-vous une intime conviction?«
VERDICT rendu à 20h45 à l’issue des délibérations : l’accusé est condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour complicité de génocide et complicité de crime contre l’humanité.
Le détail des motivations de cette décision a été rédigé le lendemain 13 juillet.
« Nous éprouvons une immense déception : il n’est pas considéré comme auteur de génocide, il n’est condamné que pour complicité de génocide et complicité de crime contre l’humanité et nos pensées vont vraiment aux victimes, de Kibého en particulier. » Alain Gauthier, président du CPCR sur TV5 Monde.