Le CPCR (Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda) vient de déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile à l’encontre d’un présumé génocidaire rwandais qui réside en France. Il s’agit de Manassé Bigwenzare, domicilié à Bouffémont (95). Monsieur Bigwenzare était, en 1994, président du Tribunal de canton dans la commune de Murambi (ex-préfecture de Byumba). Il lui est reproché d’avoir planifié et organisé le génocide des Tutsi dans la région de Murambi, en compagnie notamment de Jean-Baptiste Gatete, lui-même condamné à la prison à vie par le TPIR le 29 mars dernier. Il lui est aussi reproché d’avoir participé aux massacres de la paroisse et de l’hôpital de Kiziguro le 11 avril 1994, et d’avoir livré à la mort deux de ses proches à la barrière de Kwangire. Cette nouvelle plainte porte à vingt et un le nombre des présumés génocidaires rwandais poursuivis par la justice française (à noter que Fabien Neretse, retrouvé à Angoulême par le CPCR, vient d’être extradé vers la Belgique où il est aussi poursuivi).
Une nouvelle fois, le CPCR demande que justice soit rendue aux victimes du génocide des Tutsi perpétré au Rwanda en 1994. Même si nous savons que juges et gendarmes continuent leurs investigations, nous pensons que certains dossiers sont assez complets pour que des mises en examen soient prononcées, ouvrant ainsi la porte à des procès. Comme nous le répétons souvent, le temps joue en faveur des bourreaux et nous ne pouvons supporter l’idée que des personnes sur lesquelles pèsent de si lourds soupçons continuent à vivre en France en toute impunité.