Les nouvelles se percutent. Nous apprenons, par le Mécanisme International appelé à exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux, qu’Augustin BIZIMANA, ex-ministre de la Défense dans le gouvernement intérimaire, serait mort depuis 20 ans au Congo. La nouvelle aurait pu être confirmée suite à des analyses ADN.
Cette nouvelle ne peut pas nous réjouir dans la mesure où le dossier BIZIMANA se referme sans que justice soit rendue. Ne resterait plus que Protais MPIRANYA, annoncé mort lui aussi depuis de nombreuses années mais dont la disparition n’a jamais pu être confirmée.
Si l’on semble aller vers la fin inéluctable des activités de la justice internationale concernant le génocide des Tutsi, il n’en est pas de même pour les affaires traitées par la justice française. On pourrait même dire, malgré plus de 20 ans de travail, que nous n’en sommes qu’au commencement dans la mesure où seuls trois génocidaires ont été jugés et condamnés. Il va nous falloir encore beaucoup d’énergie pour continuer ce combat pour la justice et pour la dignité des victimes et des rescapés.
Alain GAUTHIER, président du CPCR
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