Le CPCR se constitue partie civile dans le dossier Thomas NTABADAHIGA

Le 28 août, le CPCR s’est constitué partie civile dans une nouvelle affaire en lien avec le génocide des Tutsi du Rwanda. Visé par un mandat d’arrêt international, Thomas NTABADAHIGA avait bénéficié d’un refus d’extradition vers le Rwanda par la Cour d’appel de Colmar  le 25 septembre 2014. Alors que l’OFPRA lui avait refusé le statut de réfugié en janvier 2008, la CNDA, la Cour Nationale du Droit d’asile, avait fini par le lui accorder en octobre 2012. Monsieur NTABADAHIGA a été placé en détention provisoire pendant que l’instruction se poursuit.

Il est rare que le Parquet prenne la décision de poursuivre une personne soupçonnée d’avoir participé au génocide des Tutsi. Jusques-là, ce sont les associations comme le CPCR qui devaient prendre l’initiative. D’ailleurs, les différentes Cours d’appel ou la Cour de cassation ayant refusé d’extrader vers le Rwanda à 42 reprises, plusieurs Rwandais visés par un mandat d’arrêt international n’ont jamais été inquiétés par la justice française.

Le 18 octobre, sera examiné l’appel interjeté par Claude MUHAYIMANA contre l’Ordonnance de Mise en Accusation (OMA) des juges d’instruction. Ces derniers avaient demandé à ce qu’il soit traduit devant la Cour d’assises pour complicité de génocide. Souhaitons que cet appel soit rejeté et qu’un nouveau procès pour génocide puisse se tenir devant la Cour d’assises de Paris.

La clôture de l’instruction a été annoncée dans plusieurs autres dossiers. D’autres affaires sont toujours au stade de l’enquête. Nous manifestons régulièrement notre impatience devant les lenteurs de la justice: alors que l’on s’apprête à célébrer la 25ème commémoration du génocide des Tutsi, seules trois personnes ont été jugées et condamnées par la justice française.

Alain GAUTHIER, président du CPCR

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