Le mois dernier, deux nouvelles plaintes contre des personnes soupçonnées d’avoir participé au génocide des Tutsi et qui vivent en France ont été déposées auprès des juges du Pôle par le Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda.
Vingt-cinq après, il est de plus en plus difficile de trouver des témoins. Les familles de victimes hésitent de plus en plus pour témoigner: peur des représailles, peur des génocidaires qui, libérés, reviennent sur leur colline. La politique de réconciliation, tout à fait légitime, n’incite pas non plus les témoins à parler. Le pardon prôné par les Eglises va dans le même sens: comment accuser si on a pardonné. Enfin, un certain nombre de rescapés ne doivent leur survie qu’à ceux qui ont décimé leurs familles.
Malgré toutes ces difficultés, le CPCR continue son combat pour la justice. Aucun procès en vue à ce jour: nous attendons la décision de la Cour de cassation dans le dossier Claude MUHAYIMANA… Sans parler de Laurent BUCYIBARUTA et de Sosthène MUNYEMANA qui ont fait appel de leur renvoi devant la Cour d’assises. On comprend l’impatience des rescapés et de tous ceux qui demandent que justice soit rendue.