Des génocidaires sont jugés et condamnés aussi en France.

Le site IGIHE évoque le cas des personnes soupçonnées d’avoir participé au génocide des Tutsi et qui sont réfugiées à l’extérieur du Rwanda. « La plupart des pays de la Communauté internationale ont montré une disposition ferme pour une coopération et diplomatie judiciaires avec le Rwanda avec l’échange d’informations utiles sur les Rwandais soupçonnés d’avoir joué un rôle dans la commission du génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda. L’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède, la Norvège, les États-Unis, le Canada, entre autres, ont montré un bon exemple en essayant traduire devant la justice de leurs pays respectifs des suspects. D’autres ont décidé carrément de les extrader pour jugement au Rwanda. » Et la France? Entre autres seulement?
 
Il est vrai que notre pays, dont un certain nombre de responsables politiques de 1994 sont accusés de complicité, se singularise en refusant d’extrader vers le Rwanda: ce que nous ne cessons de dénoncer. Mais il ne faut pas passer sous silence les trois condamnations qui ont eu lieu en France cette année: Pascal SIMBIKANGWA, le 3 décembre, condamné en appel à 25 ans de prison (condamné à la même peine en 2014), et messieurs NGENZI et BARAHIRA, condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour génocide et complicité de crimes contre l’humanité le 6 juillet. Ils ont fait appel.
 
Il serait injuste de  passer sous silence le travail des associations qui, en France, se battent tous les jours pour que justice soit rendue. Elles n’en tirent aucune gloire, mais on ne peut pas ignorer les résultats, même tardifs, qu’elles ont obtenus.D’autres procès seront probablement annoncés en 2017. Il est important de soutenir ce travail au service des victimes.
 
Le CPCR continuera à demander que les personnes soupçonnées d’avoir participer au génocide des Tutsi et qui résident sur le sol français rendent des comptes à la justice de notre pays. Nous préfèrerions qu’elles soient extradées. Mais cela ne dépend pas de nous! Le travail de justice et de mémoire continuera en France, comme il doit se poursuivre partout ailleurs, le crime de génocide étant un crime contre l’humanité.
Alain GAUTHIER, président du CPCR.

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