Claude MUHAYIMANA devra bien répondre de ses crimes devant les assises

Attendu le 29 mars dernier, le délibéré de l’appel interjeté par Claude MUHAYIMANA a été communiqué ce jour: cet Interahamwe de Rouen devra bien rendre des comptes à la justice française pour complicité de crimes contre l’humanité. Nos avocats dans cette affaire nous l’ont confirmé ce matin.

Claude MUHAYIMANA était visé par une plainte du CPCR depuis le 3 juin 2013 et poursuivi pour des crimes commis dans l’ancienne préfecture de Kibuye. Il avait alors fait appel de l’Ordonnance de Mise en Accusation des juges d’instruction (OMA), suivant en cela les réquisitions du Parquet. Il aurait entre autres transporté des Interhamwe sur les collines de Karongi et de Bisesero.

Le CPCR ne peut que se réjouir d’une telle décision tout en continuant à déplorer les lenteurs de la justice. Nous ne savons évidemment pas quand pourra se tenir ce nouveau procès aux assises de Paris.

Deux autres personnes mises en examen et déférées devant la cour d’assises ont fait appel de l’ordonnance des juges: il s’agit de Laurent BUCYIBARUTA, ancien préfet de Gikongoro et résidant à Saint-André-les-Vergers, dans l’Aube (plainte de 2000) et le docteur Sosthène MUNYEMANA, médecin à Villeneuve sur Lot (plainte de 1995). Deux exemples qui illustrent, si besoin en était, les lenteurs de la justice française.

Toujours la même question: si l’appel est rejeté, ce dont nous ne doutons pas, quand pourront se tenir ces procès, le calendrier de la Cour d’assises de Paris étant apparemment bien chargé. Comptez toutefois sur le CPCR et sur sa détermination pour que justice soit rendue aux victimes du génocide perpétré contre les Tutsi voici 25 ans. N’en déplaise à certains grincheux indignes qui n’ont toujours pas digéré les trois procès qu’ils ont perdus.

Alain GAUTHIER, président du CPCR

Lire aussi

Procès en appel HATEGEKIMANA : mercredi 20 novembre 2024. J12

Auditions de Lameck NIZEYIMANA, Alfred HABIMANA, Hamza MINANI, Marie-Claire et Immaculée KAYITESI (parties civiles). Interrogatoire de l’accusé.