Plaidoirie de Maître Baudoin au nom de la FIDH et de la LDH « C’est avec humilité et fierté que je me présente devant cette cour d’assises, fierté de participer à un premier procès de présumé génocidaire, une avancée pour la justice française et internationale ». C’est par ces mots que maître Baudoin commence son intervention. Après avoir excusé maître Tubiana, avocat de la LDH, absent pour des raisons de santé, maître Patrick Baudoin va ensuite faire l’historique de ces deux associations, justifiant ainsi leur présence comme parties civiles dans ce procès. De l’affaire Dreyfus au procès des Khmers rouges… la FIDH …
Lire »Procès Simbikangwa: 7 mars 2014 (2)
Vendredi 7 mars après-midi. Synthèse de Claire Bruggiamosca L’après-midi devait être suspendue, mais la défense, après l’audition des parties civiles a fait connaître à la Cour qu’un témoin de dernière minute allait être cité : il s’agit de Bonaventure Mutangana, le petit frère de Pascal Simbikangwa. Encore sous la lourde émotion du matin, nous écoutons donc le dernier témoin être scrupuleusement interrogé par le président, qui avait annoncé sa présence d’une voix fluette, après le témoignage de Dafroza Gauthier. Le témoin commence par justifier sa venue après avoir pris connaissance des témoignages de Pascal Gahamanyi et de Martin Higiro : …
Lire »Procès Simbikangwa: 7 mars 2014 (1)
Audition des Parties civiles, synthèse par Claire Bruggiamosca Cette matinée dont nous connaissons tous l’importance commence par la décision du président d’accepter la requête de l’avocat général de poser la question subsidiaire : si la Cour décide que PS n’est pas coupable en tant que complice des faits qui lui sont reprochés, elle pourra le faire subsidiairement en tant qu’auteur. La matinée est consacrée à l’audition des parties civiles. Les présidents de la FIDH et de la LDH n’étant pas présents, 4 personnes vont être aujourd’hui entendues à la barre: -le président de l’association Survie, TARRIT Fabrice -le président de …
Lire »Procès Simbikangwa: 5 mars (2)
L’après-midi débute par les questions posées par le président à PS, tout surpris que Martin Higiro, le témoin de ce matin, ait affirmé devant la Cour que PS lui faisait peur. Comme à son habitude, PS discrédite le témoin en nous indiquant qu’« il a voulu affabulé. Ce ne sont pas des gens libres qui parlent ! (…) il récite ! ». Il prétend également que Martin était un ami à lui et qu’il buvait des bières ensemble, bien avant le génocide. Maître Foreman rappelle que la fréquence des sorties de l’accusé dont tous les témoins attestent ne coïncide en …
Lire »Procès Simbikangwa: 5 mars 2014 (1)
Le témoin de ce jour se nomme Martin HIGIRO, commerçant. Il a été hébergé pendant le génocide chez Pascal S, dont il ignorait tout de lui. Il est nécessaire de rappeler les conditons d’audition de ce témoin devant la Cour : le témoin n’a pas pu se déplacer en France pour des raisons médicales. Cette audition a donc eu lieu par visio-conférence, et un interprète français-kynyarwanda sur place traduisait les questions posées au témoin. Tout d’abord, Martin Higiro, soucieux de ne pas se contredire et de vérifier que les interprètes aient bien interprétés ses mots, répète la requête qu’il avait …
Lire »Procès Simbikangwa: 4 mars 2014 (2)
Audition de Pascal Gahamanyi, demeurant aujourd’hui en Suède où il travaille. Pascal Gahamanyi est le dernier membre de la famille à être entendu par la Cour d’assises: témoin important puisqu’il a passé les trois mois du génocide sous la » protection » de Pascal Simbikangwa. Le témoin commence par reconnaître, comme son père et ses frères qui ont déjà témoigné, les rapports de bon voisinage qu’il entretenait avec le prévenu, avant le génocide. Dès la chute de l’avion du président Habyarimana, il se terre avec les siens dans leur maison de Kiyovu, à Kigali: c’est la consigne reçue des autorités via la …
Lire »Procès Simbikangwa: 4 mars 2014 (1)
Audition de Michel Gahamanyi, comptable. « J’ai connu Simbikangwa comme voisin. Il nous arrivait de nous rendre chez lui pour regarder la télévision ou un film. C’était un bon voisin. » C’est ainsi que commence la déposition spontanée du témoin. Il n’a pas vraiment connu le prévenu avant le génocide car il était interne dans un collège en dehors de Kigali. Le témoin rappelle que pendant la journée du 7 avril ils sont restés chez eux, conformément aux consignes diffusées par la radio. Le 8 au matin, des soldats tentent de rentrer dans la maison de la famille Gahamanyi en escaladant le …
Lire »Procès Simbikangwa: 3 mars 2014 (2)
Audition d’Albert Gahamanyi, fils de Célestin, 15 ans en 1994. Le témoin, après avoir souligné qu’il vivait en bon voisinage avec Simbikangwa, évoque l’attaque des militaires le 7 ou le 8 avril: « On a eu peur, on s’est enfui. On est allé chez des voisins le temps que les militaires s’en aillent. On est allé chez Simbikangwa en passant par la clôture. Il nous a dit que nous n’avions rien à craindre chez lui. Je suis resté 4 nuits et 5 jours. » Simbikangwa les a alors conduits en voiture, avec sa mère et deux frères, jusqu’à Rambura, chez son père. …
Lire »Procès Simbikangwa: 3 mars 2014 (1)
Audition de Célestin Gahamanyi, haut fonctionnaire au Ministère de l’Intérieur en 1994. En visio-conférence de Kigali. La déclaration spontanée du témoin se résume en peu de mots: « Je n’avais rien de spécial à signaler sur Simbikangwa. Je ne sais pas grand chose car au moment des faits j’étais absent de Kigali. Après le 8 avril, j’étais parti de mon domicile. Je ne connais rien à son sujet. » Lors de la séance des questions, le témoin, âgé de 75 ans, rappelle que dans les années 90/94 tout était « compliqué ». « La guerre dominait, tout le monde avait peur. Le FPR avançait, présenté …
Lire »Procès Simbikangwa: 28 février 2014 (partie 2)
Audition de Jean-Marie Vianney Nyirigira, veilleur de nuit à Kiyovu en 1994. Le témoin est un rescapé et commence par annoncer qu’il a trois choses à dire sur Simbikangwa. Le prévenu a disséminé des armes au sein de la population, armes destinées à tuer les Tutsi. Ce 15 avril 1994, Simbikangwa est passé à la barrière sur laquelle se trouvait le témoin et a incité les civils et les militaires à ne laisser passer aucun Tutsi. D’autant plus que dans un autre secteur de la ville le FPR avait exterminé les Hutu. Quelques jours plus tard, une camionnette conduite par …
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