Après Charles Twagira, Claude Muhayimana…

Après l’arrestation du docteur Charles TWAGIRA, qui avait retrouvé du travail à l’hôpital de Vire et qui est visé par une plainte du CPCR, nous avons appris celle de Claude MUHAYIMANA, domicilié près de Rouen et poursuivi aussi pour génocide par le CPCR. Ces deux présumés génocidaires sont originaires de Kibuye où de nombreux témoins les accusent d’avoir participé au génocide dans cette ville du sud-ouest du Rwanda. Ces arrestations portent désormais à quatre le nombre des présumés génocidaires incarcérés en France. En effet, deux anciens bourgmestres de Kabarondo, ancienne préfecture de Kibungo, est du Rwanda, sont eux aussi en détention préventive. Octavien NGENZI est en prison depuis bientôt quatre ans et les juges d’instruction ne devraient pas tarder à prendre une décision à son sujet: la clôture de l’instruction  pourrait ouvrir la porte à un nouveau procès si les juges le décident, ce que nous espérons. Tito BARAHIRA devrait lui aussi être visé par la même décision dans la mesure où son dossier est lié à celui qui lui a succédé à la tête de l’exécutif de Kabarondo.

Une autre décision a été prise encore plus récemment: la cour d’appel d’Aix-en-Provence a refusé d’extrader Pierre TEGERA, visé par une plainte du CPCR depuis de nombreuses années et placé sous contrôle judiciaire depuis juillet 2013. Pierre TEGERA est soupçonné d’avoir participé au génocide à Ruhengeri, dans le nord du Rwanda. Ingénieur agronome, il était responsable d’un projet d’amélioration  de la pomme de terre. Son nom est aussi cité dans le massacre des Bagogwe, Tutsi du nord du Rwanda, massacrés en 1991. On considère ce massacre comme un galop d’essai du génocide.

Nous ne pouvons que nous féliciter des toutes ces décisions. La justice française est en marche et nous souhaitons qu’elle ne s’arrête pas en chemin. Les juges du « pôle crimes contre l’humanité » au TGI de Paris, créé en janvier 2012, semblent déterminés à poursuivre en justice tous ceux contre lesquels nous avons déposé plainte. Et ceux aussi contre lesquels nous déposerons plainte dans un avenir pas trop lointain. Le procès SIMBIKANGWA a entrouvert la porte. Nous ne la laisserons pas se refermer.

 

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