L’audience consacrée à l’appel de la décision des juges d’instruction qui avaient prononcé un non-lieu dans l’affaire MUNYESHYAKA a finalement tourné court. Il semblerait que le greffe de la Chambre de l’Instruction de la Cour d’appel du TGI de Paris n’ait pas pris la mesure du nombre de plaidoiries de la part des parties civiles: il n’aurait pas eu le temps de prendre connaissance de tous les mémoires déposés par les parties civiles. A noter que le CPCR, qui avait formulé un appel en heure et en temps, n’était pas répertorié parmi les parties civiles ayant fait appel! Encore un dysfonctionnement de la justice!
L’audience a donc été reportée au 31 janvier 2018, éternisant ainsi les retards dans une affaire qui n’a que trop duré. Une fois de plus, ce sont les victimes qui paient le prix fort et qui devront attendre trois mois supplémentaires pour être fixées sur la suite de cette affaire. A noter que la plainte visant l’abbé MUNYESHYAKA est la plus ancienne concernant les personnes soupçonnées d’avoir participé au génocide des Tutsi et vivant sur le sol français puisqu’elle date de ….. 1995! Comprenne qui pourra!
Alain GAUTHIER, président du CPCR