C’est le 11 septembre 2014 que la Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Paris étudiera la demande de messieurs NGENZI et BARAHIRA. En effet, ces derniers ont fait appel de l’OMA (Ordonnance de Mise en accusation) des juges d’instruction qui avaient suivi le réquisitoire du Parquet en demandant de les déférer devant la Cour d’assises de Paris. Nous souhaitons que cette instance judiciaire se prononce rapidement sur cette demande afin que la justice suive son cours. En effet, plus de vingt ans après le génocide des Tutsi perpétré au Rwanda contre les Tutsi, un seul procès s’est tenu à Paris, celui qui a condamné Pascal SIMBIKANGWA à une peine de 25 ans de prison pour « génocide et crimes contre l’humanité ». Ce dernier a d’ailleurs fait appel, ce qui va nous obliger à participer à un second procès dans une cour d’assises autre que celle de Paris.
Messieurs NGENZI et BARAHIRA sont poursuivis par la justice française pour avoir perpétré le génocide au Rwanda dans leur commune de Kabarondo, dans l’est du pays. Si nous souhaitons que ce procès ait lieu c’est tout simplement parce que les victimes ont besoin que justice soit rendue, la justice étant la voie que le CPCR a choisie. Plus de vingt plaintes pour génocide sont instruites par les juges d’instruction au pôle « crimes contre l’humanité » du TGI de Paris. Nous attendons la clôture de l’instruction de plusieurs plaintes, dont celles qui visent l’abbé Wenceslas MUNYESHYAKA ou encore Laurent BUCYIBARUTA, sans parler des deux présumés génocidaires actuellement détenus, Charles TWAGIRA et Claude MUHAYIMANA, tous deux accusés de génocide à Kibuye, ouest du Rwanda. Et puis, il y a bien d’autres dossiers, dont ceux de madame Agathe HABYARIMANA, d’Eugène RWAMUCYO ou encore de Sosthène MUNYEMANA (voir le site du CPCR pour avoir la liste complète des plaintes).